Depuis vendredi, la campagne du référendum constitutionnel du 18 juin prochain a débuté et se poursuivra jusqu’au 16 de ce mois. Représentants des institutions et des départements ministériels, responsables politiques et acteurs de la société civile ont, au cours du week-end, mené différentes activités en faveur de l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale avec un score honorable
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) vont voter par anticipation le 11 juin. Dans le cadre de la campagne, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Daoud Aly Mouhammedine, a présidé vendredi dans les locaux de son département, une journée de mobilisation pour un vote massif des FDS.
À cette occasion, le ministre Daoud Aly Mouhammedine a indiqué qu’il n’est point besoin de rappeler le tournant majeur que notre pays s’apprête à franchir dans les prochains jours, à travers un référendum historique.
Un événement qui doit déterminer l’avenir et même le devenir de notre pays, riche de sa diversité ethnique et multiculturelle. Le général Daoud Aly Mouhammedine a aussi lancé un vibrant appel à la mobilisation générale de tous les porteurs d’uniforme afin de créditer cette élection référendaire d’un taux de participation honorable.
La campagne référendaire est aussi une affaire des femmes parlementaires. Après sa mise en place le 29 mai, le Réseau des femmes parlementaires du Conseil national de Transition (Refep-CNT), présidé par Haïdara Aïchata Cissé dite Chato, a organisé vendredi, une conférence de lancement de sa campagne référendaire pour le «OUI».
C’était en présence de la ministre déléguée chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko et de la représentante de sa collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Au cours de son intervention, la ministre déléguée a indiqué que le projet de Constitution est conçu pour tous les Maliens. Selon Fatoumata Sékou Dicko, c’est celui des femmes car beaucoup de choses ont été prises en compte sur le plan de l’égalité homme-femme.
Mais aussi sur le plan de l’égalité entre tous les Maliens quelle que soit leur catégorie (personnes vivant avec un handicap, enfants, Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, etc.)
La ministre déléguée a aussi fait savoir que cette campagne référendaire est stratégique car le Mali est dans une position géopolitique qui fait qu’il est important de doter les autorités de la Transition d’une confortable légitimité qui permettra la mise en œuvre de toutes les autres réformes prévues par le chronogramme.
Pour sa part, la présidente du Refep-CNT a déclaré que doter le Mali d’une nouvelle Constitution est une exigence du peuple malien. «C’est ce que les gens oublient de dire souvent et il faut qu’on le martèle en tant que femmes parce qu’on accuse la Transition de vouloir imposer une Constitution», a insisté Haïdara Aïchata Cissé, en appelant les femmes à voter massivement
L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) qui est favorable au projet de Constitution, était samedi au Centre international de conférences de Bamako (CICB), pour le lancement de sa campagne référendaire. Les membres du Comité exécutif, avec en tête le président Marimantia Diarra, ont appelé les militants à voter OUI.
Les cadres du parti ont saisi l’occasion pour expliquer les enjeux du référendum et le mode de vote tout invitant les militants et sympathisants ainsi que le peuple tout en entier à mettre le bulletin blanc dans l’enveloppe le jour du scrutin référendaire.
Le Congrès national d’initiative démocratique «Cnid-Faso Yiriwa Ton» est aussi dans la mobilisation pour que le OUI l’emporte largement lors du référendum du 18 juin. Le parti, à travers son Comité directeur, a organisé samedi au CICB une journée de vulgarisation du projet de Constitution.
Dans ses explications, le président du Cnid, Me Mountaga Tall, s’est appesanti sur l’importance de l’abandon de la double nationalité pour la présidentielle et du maintien de la laïcité dans le projet de Constitution. «La laïcité ne s’oppose pas aux religions, bien au contraire, elle doit être le ciment pour l’unité nationale où tous les croyants se retrouvent», a indiqué Me Tall, avant de lancer un appel pressant à tous les Maliens à sortir massivement pour le scrutin du 18 juin.
L’Association des communautés de culture Songhay-IR Ganda adhère, elle aussi, au projet de Constitution et se mobilise pour un OUI massif afin qu’un nouveau soleil se lève sur le Mali. Cette déclaration a été faite, samedi dernier, à la Pyramide du souvenir, lors d’une conférence d’échanges et d’appropriation du projet de Constitution.
Le président de l’Association, Ousmane Issoufi Maïga, a indiqué que son regroupement est apolitique mais une organisation citoyenne qui participe au développement socio-économique de notre pays. «Nous voudrions édifier pour le bonheur de l’ensemble des Maliens», a lancé l’ancien Premier ministre.
De même, le parti Nouvel espoir pour le Mali (Nema) donne son aval au projet de Constitution qui sera soumis au référendum le 18 juin prochain. L’annonce a été faite samedi à l’issue de la réunion trimestrielle de la formation politique, tenue à son siège sis à Korofina nord.
La rencontre était présidée par le président du parti, Samba Coulibaly, en présence des délégués venus de divers horizons du Mali et de l’extérieur du pays.