De retour de son dernier voyage à Dubaï, un homme d’affaires français constate la disparition de 18 400 euros, soit 12 millions de francs CFA, sur les 20 mille euros gardés dans son coffre-fort. La somme était destinée à payer les taxes de sa société.
L’employeur soupçonne sa nouvelle bonne F. Touré, et porte plainte contre elle. Face aux enquêteurs, rapporte Les Échos, le plaignant a déclaré qu’il n’a jamais été victime de vol durant les 6 derniers mois, enfonçant la domestique.
D’après le quotidien d’information, cette dernière sera blanchie par l’enquête. L’accusateur tombe des nues à l’annonce de l’identité du voleur. Il s’agit de son ancienne bonne devenue sa concubine, A. Amar.
Cette dernière est d’abord désignée par F. Touré, soutenant « l’avoir vu prendre la clé du coffre » de son employeur. L’accusée nie avec véhémence mais elle sera très vite enfoncée par « les réquisitions prouvant plusieurs opérations de change » au niveau de l’agence de trouvant au bas de l’immeuble où loge son amant.
Cernée, Amar passé aux aveux et liste les bénéficiaires de l’argent dérobé. Parmi ces derniers, elle cite son amie D. Sow et son marabout à qui elle affirme avoir fait un dépôt d’un million. La mise en cause avoue également avoir remis à son autre copain 6 millions pour l’achat d’un véhicule de marque Ford. Une perquisition effectuée dans sa chambre a abouti à la découverte de perruques de cheveux naturels, entre autres achats.
La prévenue, placée sous mandat de dépôt, a été jugée hier jeudi. « Il m’a donné la clé du coffre quand il partait à Dubaï, s’est-elle défendue. Il m’avait demandé d’y prendre de l’argent à chaque fois que j’avais besoin de quelque chose. Je prenais par 1000 euros. J’ai acheté un véhicule à 6 millions pour l’exploiter. J’ai envoyé 500.000 F à mon copain pour qu’il le garde. On sortait ensemble, mais personne n’était au courant. Comme j’avais refusé d’avoir des rapports sexuels avec lui, il s’est fâché contre moi. Et j’avais même menacé de le dénoncer à sa femme, c’est pourquoi il m’a accusé de vol. »
Mais, ses explications n’ont pas convaincu car, outré par son comportement, le Procureur a requis deux ans de prison dont un ferme. « De toute façon, tu n’as pas froid aux yeux ; la partie civile t’avait recrutée comme femme de ménage, mais après tu vivais en concubinage avec lui », a asséné le maître des poursuites.
Quant à D. Sow, elle a été sauvée de la prison pour avoir restitué l’argent que la prévenue lui a remis.
Délibéré, jeudi prochain.