Suite aux vœux du Nouvel An de 2024 du chef de la Transition Colonel Assimi Goita, où il a annoncé la mise en place d’un dialogue direct entre les Maliens pour la paix et la réconciliation, les séparatistes Touaregs ont exprimé leur désaccord. Ils estiment que cette proposition remet en question l’accord de paix de 2015, qui avait été signé par toutes les parties et garanti par la communauté internationale.
Il nous revient que Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-paroles du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix (CSP) a déclaré que le dialogue entre les Maliens était une façon de prononcer la caducité définitive de cet accord. Il a également ajouté que les séparatistes ne participeraient pas à un processus de paix qu’ils considèrent comme étant un simulacre. Car les tensions entre Bamako et la rébellion touareg ont repris en août dernier après huit ans de relative accalmie. Les deux parties se disputent le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l’ONU.
Les colonels au pouvoir depuis 2020 ont remporté un succès symbolique en prenant le contrôle de Kidal, bastion des revendications indépendantistes des touaregs. Cependant, les belligérants du CSP n’ont pas déposé les armes et se sont dispersés dans la région désertique et montagneuse.
Selon le juriste et analyste Moctar Sow , le refus des séparatistes Touaregs de l’idée d’un dialogue entre les Maliens pour la paix et la réconciliation représente un défi majeur pour la transition politique au Mali. Les tensions persistantes entre les parties prenantes soulignent la complexité de la situation. Car pour lui Il est crucial que toutes les parties engagées trouvent un terrain d’entente afin de parvenir à une paix durable et à une réconciliation nationale.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net