En République démocratique du Congo, dans la ville de Tshikapa, en plein cœur de la région du Kasaï, le convoi de l’opposant Martin Fayulu a été attaqué samedi par des jeunes soupçonnés d’être du parti présidentiel UDPS. La région du Kasaï est considérée comme le fief du président Félix Tshisekedi.
Après l’attaque du samedi 4 novembre dont a été victime le cortège de Martin Fayulu, l’opposant Delly Sesanga a dénoncé une « intolérance politique institutionnalisée par le pouvoir à travers leurs militants afin d’attenter à la vie des opposants ». La coalition Lamuka de Martin Fayulu est également montée au créneau et annonce qu’une plainte sera déposée.
« Malgré ces jets de pierres, le passage à tabac et des policiers et de la population, la foule, venue accueillir Martin Fayulu, avait tenu bon jusqu’au lieu du meeting. Nous refusons que l’on nous dise que c’est un fait isolé ! Non ! L’attaque de Tshikapa est un attentat, s’indigne Prince Epenge, le porte-parole de la coalition Lamuka, au micro de notre correspondant, Pascal Mulegwa. On voulait ôter la vie à Martin Fayulu ! Nous disons non, le Kasaï appartient à tous les enfants du Congo.
Lamuka va déposer plainte ! Lamuka ne va pas se laisser intimider, mais elle appelle à une enquête sérieuse et que les responsables de cet attentat, les responsables de cette violence gratuite soient arrêtés et mis en prison ! Nous allons poursuivre notre tournée dans l’espace Kasaï, nous n’allons pas céder aux intimidations de l’UDPS [Parti au pouvoir] ».
Le président Félix Tshisekedi a, selon sa porte-parole, dénoncé des actes « antidémocratiques ». Le président sortant et candidat à sa propre succession a appelé à « faire preuve de tolérance et de citoyenneté à l’égard de tous les candidats ».