Ce rapport sombre qui est celui de l’Organisation internationale pour la migration ( OIM) en Afrique, particulièrement subsaharienne remonte de 2022 jusqu’au 1er trimestre 2023. Pour alléger ces flux migratoires, les autorités maliennes notamment celles en charge des Maliens Établis à l’extérieur ont organisé, la semaine dernière, les états généraux sur la migration et des concertations avec les Maliens établis à l’extérieur dans le but de relever les défis.
Bamako a accueilli du 17 au 19 août 2023, les États généraux sur la migration. À l’issue de ces rencontres, les autorités maliennes à travers le ministère de tutelle, entend faire de cette question cruciale, une priorité gouvernementale. Durant ces trois jours d’activités, les participants venus d’un peu partout de l’Afrique ont échangé sur des enjeux migratoires tout en formulant des recommandations en vue de promouvoir le rôle de la diaspora dans le processus du développement national y compris leur insertion socio-politique et administrative. Les migrants, étant confrontés à des difficultés dans les pays d’accueils traduisant ainsi, à des expulsions massives qualifiées d’inhumaines, beaucoup d’entre eux, perdent la vie chaque année en voulant se faire une vie meilleure à l’extérieur. Un phénomène très rependu qui doit interpeller toutes les sensibilités du pays à prendre à bras le corps cette situation d’autant que le tableau de morts dressé chaque année par les organisations migratoires se révèle tragique. Selon l’Organisation internationale pour la migration ( OIM), en Afrique plus de 50 000 migrants ont perdu la vie de 2014 à nos jours, dont plus de 4000 en 2022 et au cours du premier trimestre 2023 la même source indique que près de 500 migrants auraient perdu la vie en voulant traverser la méditerranée. Rappelons que la cérémonie d’ouverture sur les états généraux de la migration était placée sous le thème : 《 Mobilités humaines, facteurs d’intégration, de développement et d’enrichissement culturel: quelle contribution des Maliens établis à l’extérieur à la refondation de l’Etat ?》.
Yacouba COULIBALY