L’Algérie a annoncé la mise en place de « mesures préventives » pour prévenir toute propagation des punaises de lit, après la multiplication de signalements en France où vit une importante diaspora algérienne.
Dans une communiqué publié jeudi et reproduit vendredi par les médias, le ministère de la Santé algérien a annoncé « l’activation du système de vigilance sanitaire à travers la publication d’une note contenant une série de mesures préventives à adopter pour éviter tout développement épidémique lié aux insectes nuisibles tels que les punaises de lit, qui constituent une menace pour la santé publique, et ce, au niveau des points d’entrée ».
Ces mesures prévoient « le contrôle sanitaire des avions, des navires et des transports terrestres et leur désinfection en cas de risques relevés par les employés des centres de contrôle sanitaire frontaliers et le renforcement du contrôle épidémiologique ».
Il sera aussi procédé, selon la même source, au « nettoyage et à l’assainissement régulier des aéroports, des ports et des sites terrestres, le contrôle et la désinfection des bagages et des marchandises susceptibles de contenir des insectes nuisibles ».
Des dizaines d’avions en provenance d’aéroports français atterrissent quotidiennement en Algérie, reliée également à la France par des liaisons par ferry.
Depuis quelques jours, les punaises de lit sèment un vent de panique en France et mettent le gouvernement sous pression.
Celui-ci a programmé une réunion interministérielle sur le sujet vendredi, selon son porte-parole, Olivier Véran, soucieux de « répondre à l’angoisse légitime des Français ».
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes qui se nourrissent de sang humain ont fait leur retour voici une trentaine d’années dans les pays développés, à la faveur d’un mode de vie plus nomade, de consommations favorisant l’achat de seconde main et d’une résistance croissante aux insecticides.
Selon les chiffres dévoilés en juillet par les autorités françaises, plus d’un foyer sur dix dans le pays a été touché par les punaises de lit ces cinq dernières années.
AFP