L’équipementier sportif allemand Puma ne va plus habiller l’équipe de football d’Israël, une décision prise avant la guerre déclenchée contre le Hamas selon la marque qui veut privilégier des partenariats moins nombreux et mieux médiatisés.
La décision remonte à fin 2022, bien avant l’attaque sanglante lancée par le Hamas le 7 octobre sur le sud d’Israël, qui a déclenché en représailles une offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien.
La marque a décidé à l’époque de « mettre en œuvre sa nouvelle stratégie +moins, plus gros, mieux+ et de l’appliquer également au marketing sportif », a déclaré mardi une porte-parole de l’entreprise à l’AFP.
Selon cette nouvelle approche « les contrats de certaines fédérations comme Israël » mais également « la Serbie » vont « expirer en 2024 », a poursuivi cette source.
Le groupe d’Herzogenaurach, rival d’Adidas, a nouvellement signé des contrats pour fournir les maillots de « deux équipes nationales », ce qui fera l’objet d’une communication plus tard en décembre et en 2024, selon sa porte-parole.
Toutes ces décisions ont été prises « conformément aux délais habituels pour la conception et le développement des maillots des équipes », a-t-elle ajouté.
Sous la houlette d’un nouveau patron, Arne Freundt, arrivé fin 2022, Puma revoit ses partenariats avec les équipes nationales de football, en tenant compte de paramètres tels que les ventes de maillots et la participation aux grands tournois internationaux.
Israël ne s’est pas qualifié pour la Coupe du monde depuis l’édition de 1970 au Mexique.
L’équipementier allemand faisait partie des entreprises ciblées depuis plusieurs années par le mouvement appelant au boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël, afin d’obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens.
Le conflit armé, entré mardi dans son 67e jour, a été déclenché par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.
En riposte, Israël veut détruire le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël notamment. Son offensive militaire dans la bande de Gaza a tué au moins 18.200 personnes, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.