Les femmes ont envie d’être autonomes financièrement. N’étant pas suffisamment instruites, elles ont du mal à accéder aux prêts bancaires et restent confinées aux activités informelles. A la moindre crise ou perturbation sociale, elles font des choix déplorables. Ces dernières, pour joindre les deux bouts, succombent facilement à la tentation du vieux métier, comme si c’était l’ultime alternative qui s’offre à elles.
Comme pour expliquer le niveau de pauvreté qui va crescendo au Mali, en l’occurrence dans les grandes villes, le phénomène de la prostitution s’établit inexorablement comme la panacée véritable pour attirer plusieurs femmes du filet de la précarité.
Les femmes sont en effet dans une position de vulnérabilité particulière en raison de la féminisation de la pauvreté, de la discrimination généricité et de l’absence d’occasion éducative et professionnelle. S’ajoutent la précarité sociale et l’absence de moyens alternatifs d’existence. Plus grave, un autre cas est en train de prendre de l’ampleur au Mali et en Afrique. Il s’agit de la prostitution enfantine.
Ici pour constituer le budget d’une probable activité professionnelle, génératrice de revenus, des femmes ont choisi le raccourci de monnayer leur charme.
Certains dissimulent leur identité (elles se prostituent la nuit et vaquent à leurs occupations le jour) tandis que d’autres s’affichent sans aucun gène. Elles sont serveuses de bars, coiffeuses, couturières, élèves, étudiantes, petites commerçantes, ouvrières, secrétaires, agents de services, aides ménagères, vendeuses ambulantes ou portefaix. Bref, elles exercent d’autres métiers le jour et la nuit se livrent au commerce du sexe.
M; Yattara