Le centre “Sœur Marie Delherz” de Koulikoro a abrité du 09 au 11 février 2023 l’atelier de mise à niveau et d’implémentation du journalisme sensible aux conflits. Une initiative de l’Alliance des professionnelles de la presse écrite au Mali (APPEM) et son partenaire, l’Organisation pour la Réflexion, la Formation et l’Education à la Démocratie (ORFED/EIRENE). Le Conseiller à la sécurité et à la protection civile du Gouverneur de Koulikoro, Colonel Naman Keita a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du représentant du Préfet de Koulikoro, Mamadou Barry, de la Présidente de l’APPEM, Mme Dado Camara et du représentant de l’ONG ORFED, Moctar Camara.
Dans son mot de bienvenue, le représentant du Maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Aly Moussa Tamboura, a salué la tenue de cette rencontre. L’Alliance des professionnelles de la presse écrite (APPEM), selon sa présidente Mme Dado Camara, travaille depuis plusieurs années pour la promotion et la formation de la femme en général et celle de la femme journaliste en particulier. Cela, à travers des activités de formation, de promotion et d’échange entre les femmes journalistes et les autres femmes.
Avec le soutien des partenaires comme ORFED/EIRENE, l’APPEM œuvre à renforcer les capacités des journalistes afin qu’ils se mettent au service de la paix et du développement. «Les journalistes doivent être conscients du rôle crucial qu’ils peuvent jouer dans une période de conflit. C’est pourquoi, l’Alliance des Professionnelles de la Presse Ecrite du Mali (APPEM) entend mettre à niveau ses adhérentes sur les pratiques du journalisme sensible au conflit afin qu’elles soient mieux outillées pour l’exercice de leur métier », a expliqué Mme Dado Camara. Pour elle, nul n’ignore le rôle positif ou négatif des journalistes en période de conflit. « Négatif, car ils peuvent se transformer en de véritables outils de guerre lorsqu’ils disséminent des appels à l’intolérance, à la violence ou qu’ils déforment l’information pour manipuler leur audience. Positif, lorsqu’ils offrent aux lecteurs, téléspectateurs et auditeurs une information fiable, complète, équilibrée et propice à la naissance d’un dialogue », a rappelé la Présidente de l’APPEM.
Le représentant de l’ORED, Moctar Camara a mis l’accent sur l’importance du traitement des informations en temps de conflit. « Les médias doivent être très sensibles au conflit et doivent travailler à promouvoir la cohésion sociale », a-t-il observé.
L’objectif de cette formation est de contribuer à la construction d’une paix durable par la diffusion d’informations fiables et responsables, a souligné le Colonel Naman Keita pour qui, le rôle traditionnel du journalisme est de fournir des informations précises et impartiales au public. Cela exige des compétences supplémentaires. Ce qui justifie la tenue de cette formation de trois jours.
Les généralités sur le journalisme sensible au confit, le conflit et ses causes, les outils d’analyse du conflit, l’étique et la déontologie, étaient entre autres, des modules abordés par Mariétou Konaté et Kady Doucouré de l’APPEM, assistées par Aimé Rodrigue Dembélé, de l’ORFED.
Bintou Diarra, envoyée