Le chef du gouvernement et son ministre des Transports, n’ont-ils pas tout simplement, fait preuve de populisme quand ils annonçaient la reprise du trafic ferroviaire avant la fin de l’année 2022 ? Une grande déception se lit du côté de la capitale des rails et par ricochet l’ensemble des Maliens.
« Les promesses non tenues passent rarement devant le tribunal de la morale et encore moins devant celui de la raison ». Une de ses fausses promesses est celle de la reprise du trafic ferroviaire. En avril 2022 le Premier ministre, Choguel Maiga avait annoncé en grande pompe la reprise du trafic ferroviaire entre Bamako et Kayes avant la fin de décembre 2022.
Trois mois plus tard, soit le 13 juillet 2022, le ministre des Transports, Mme Dembélé, Madina Sissoko donnait le coup d’envoi de la « reprise du trafic », histoire de dire aux Maliens que la promesse sera bien tenue. A cet effet, quelques wagons ont quitté Bamako et regagné tard la nuit Kayes « avec toutes les peines du monde », selon des témoins.
Très content d’avoir réussit ce voyage test, sur les réseaux sociaux, des soutiens du PM avaient annoncé l’acquisition très prochaine de nouvelles locomotives en provenance de la Russie. Eh bien, c’était de la poudre aux perlimpinpins ! Une stratégie de rouler davantage les populations qui ont cru au PM dans la farine.
Presque le même scenario au département des Transports où se dit « qu’une communication sur la relance du chemin de fer est en cours d’élaboration ». Trop de saupoudrage entre la Primature et le ministère des Transports.
Que le train n’ait pas sifflé à nouveau à la date indiquée n’a nullement surpris les maliens avertis.
De l’autre côté de la frontière, les Sénégalais ont commencé à voyager à bord de leur train sans tambour ni trompette.
Pour finir, nous pouvons dire sans risque de se tromper que l’espoir suscité par le PM est en train de s’estomper à petit feu.
Cheick Sissoko