Dans un communiqué rendu public le 10 janvier 2023, le parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE – AN KA WULI), présidé par Modibo Sidibé, demande au Président de la transition d’abandonner « le projet de nouvelle Constitution en cours et l’invite à reprendre l’initiative en créant les conditions d’inclusivité autour des forces politiques et sociales pour une refondation réelle du Mali en crise ». Le parti FARE AN KA WULI estime que toute révision de la Constitution actuelle devrait être limitée et rigoureusement encadrée selon les dispositions déjà prévues.
«Les autorités de la Transition ont enclenché un processus d’élaboration et d’adoption d’une nouvelle Constitution de la République du Mali. Le 26 juillet 2022 au CICB, le parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE – AN KA WULI) a répondu à l’invitation du Président du Comité d’Experts mis en place par le Président de la Transition pour la rédaction d’une nouvelle constitution.
A travers ce geste républicain et de courtoisie, le parti espérait avoir, à cette occasion, des réponses à des questions précises en lien avec la démarche de rédaction d’une nouvelle constitution, telle que voulu par le Président de la transition. Il s’agit, entre autres, des interrogations suivantes : Pourquoi une nouvelle constitution ici et maintenant ? Quelles sont les motivations réelles à rédiger une nouvelle constitution ? Quelle vision politique sous-tend cette démarche et pour quels objectifs ? Les Autorités de la Transition sont-elles fondées à réviser la Constitution dans le même schéma des trois tentatives passées, à fortiori rédiger une nouvelle Constitution d’autant plus que celle de 1992 ne prévoit aucune disposition relative à sa dissolution par une nouvelle ? », s’interroge le parti de Modibo Sidibé dans son communiqué. Jusqu’à ce jour, le parti FARE AN KA WULI indique qu’il n’a pas reçu de réponses concrètes à ces préoccupations légitimes, qui sont également celles d’une frange non négligeable de nos compatriotes. Le parti FARE AN KA WULI estime que toute révision de la Constitution actuelle devrait être limitée et rigoureusement encadrée selon les dispositions déjà prévues.
Pour le parti FARE, la Constitution du 25 Février 1992 est, au-delà d’une loi, un symbole. « Elle est la résultante des combats pour la démocratie de notre peuple durant des décennies. Elle est le produit des luttes sociales et politiques, le fruit de la nouvelle dynamique interne de notre société marquée par le rejet des régimes de parti unique. Le parti FARE AN KA WULI a la ferme conviction que nul ne s’avisera à compromettre les acquis de ces combats. C’est pourquoi son remplacement ou sa révision doit être motivée, justifiée et en sus de recueillir l’approbation légitime du Peuple Souverain.
En conséquence, le Parti FARE demande au Président de la transition d’abandonner le projet de nouvelle Constitution en cours et l’invite à reprendre l’initiative en créant les conditions d’inclusivité, autour des forces politiques et sociales pour une refondation réelle du Mali en crise », révèle le communiqué du parti de Modibo Sidibé.
Aguibou Sogodogo