Les autorités espagnoles n’ont pas renouvelé la carte de séjour de la séparatiste Aminatou Haidar, un précieux document qui lui permettait d’aller en Espagne facilement et sans recourir à une demande de visa. Ses avocats dénoncent cette décision qu’ils jugent « politique » et comptent désormais saisir la justice.
Après avoir bénéficié des largesses de l’Etat espagnol pendant de nombreuses années, ce qui lui permettait d’aller faire sa propagande séparatiste en Espagne à n’importe quelle occasion, Aminatou Haidar se voit désormais logée à la même enseigne que le reste de ses compatriotes.
Plus de facilitations, plus complicités, les autorités espagnoles ont décidé d’arrêter d’octroyer des privilèges à la présidente de l’Instance Sahraouie Contre l’Occupation Marocaine (ISACOM). La Marocaine séparatiste a annoncé dimanche qu’elle n’avait pas vu sa carte de séjour renouvelée à l’occasion du festival de cinéma séparatiste (FiSahara) organisé par le polisario à Madrid.Les avocats de l’activiste séparatiste ne comptent pas accepter la décision sans faire appel. Son avocate Fatma El Ghalia a annoncé dans une déclaration à la presse que les tribunaux devront répondre et juger de cette décision.
Ils estiment que « c’est une décision politique » et qu’il n’y aurait « aucune raison pour justifier le rejet », avançant qu’elle détient la carte de séjour espagnole depuis près de 20 ans. Sauf que cette dernière ne respectait pas les conditions de titre de séjour puisqu’elle ne se rendait en Espagne que rarement, uniquement dans le but de récolter des fonds ou faire de la propagande séparatiste.
« Ils prétendent qu’elle a formulé la demandé après le délai exigé, alors que ce n’est pas le cas », a ajouté l’avocate. Selon elle, les autorités espagnoles ont traqué la séparatiste. « A Jaén, elle était constamment surveillée et interrogée au sujet de son enregistrement » sur la liste des habitants de la ville andalouse, a-t-elle poursuivi.
Aminatou Haidar ainsi que sa défense ont tenté de plusieurs manières de garder ce précieux sésame pour continuer à vivre entre le Maroc et l’Espagne, mais ses moyens n’ont pas donné les résultats escomptés.
Aujourd’hui, la séparatiste reste isolée au sein du mouvement du polisario, elle n’a pas bénéficié du soutien des représentants de ce groupe, ni de leur délégué en Espagne, Abdellah Arabi, ni de leur représentant pour l’Europe à Genève, Oubi Bouchraya.