En outre, les alliés de Bassirou Diomaye Faye réclament la libération de tous les détenus politiques qui sont simplement victimes de l’arbitraire du pouvoir. Ils ont également exhorté les Sénégalais à faire preuve d’une mobilisation sans faille pour défendre leur Constitution et les acquis démocratiques conquis de haute lutte et qui font la stabilité et la fierté de notre pays.
« Il n’y a aucune justification à ce dilatoire entretenu au plus haut sommet de l’État »
« Malgré l’annonce d’une prise de parole du Président, ce jeudi 22 février, la coalition Diomaye Président ne peut que constater, avec regret, qu’une semaine après la décision du Conseil constitutionnel n°1/C/2024 annulant le décret Présidentiel du 3 février 2024 et la loi constitutionnelle du 5 février 2024, le Président de la République a jusqu’ici refusé de convoquer le corps électoral pour organiser l’élection Présidentielle avant la date d’expiration de son mandat (considérant 14 de la décision du Conseil constitutionnel) », ont-ils rappelé.
Avant de faire remarquer : « Nonobstant son engagement à ‘’faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel’’ du 15 février 2024, ce mutisme participe à nourrir une incertitude juridique et politique dont il est l’unique responsable. Il n’y a aucune justification à ce dilatoire entretenu au plus haut sommet de l’État. Faudrait-il enregistrer d’autres morts à la suite de manifestations pour contraindre le Président Macky Sall à appliquer enfin la décision du Conseil constitutionnel ? ».
La coalition Diomaye Président a tenu à préciser, d’un commun accord avec le Collectif des candidats, qu’elle ne saurait s’engager que sur une concertation dont l’objet exclusif porte sur la fixation sans délai de la date de l’élection présidentielle.
« Tout dialogue ne pourra se faire qu’après la prestation de serment du prochain Président »
« Le respect de la Constitution et des décisions du Conseil constitutionnel ne peut faire l’objet d’aucune compromission sur le dos du peuple souverain. Le peuple sénégalais est en droit d’élire son prochain Président dans les délais inextensibles fixés par le Conseil constitutionnel. Tout dialogue ne pourra se faire qu’après la prestation de serment du prochain Président, qui aura dès lors toute la légitimité pour reconstruire la cohésion nationale et le vivre-ensemble », insiste-t-elle.
Par ailleurs, les membres de la coalition ont déploré les décès de Alpha Tounkara, de Modou Guéye, de Landing Camara et de Prosper Clédor Senghor. « Quatre noms qui s’ajoutent à la longue liste des martyrs de la lutte pour le respect de la Constitution », signalent-ils.