Alors qu’il recevait lundi, les vœux des familles fondatrices de Bamako et des autorités religieuses, le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, a abordé plusieurs sujets comme la prise de Kidal, le départ de la Minusma et le train de vie de l’Etat (salaire des ministres). L’homme fort de Bamako a d’entrée fait remarquer que la sécurité des Maliens est primordiale pour son gouvernement parce qu’aucun projet de développement ne peut prospérer sans elle.
Kidal devait être repris « à tout prix »
Il fallait donc travailler à garantir la quiétude des Maliens sur l’ensemble du territoire et reprendre « à tout prix Kidal » qui était contrôlé par les groupes armés.
A ce propos, le chef de l’Etat a regretté les actes posés par la Minusma lors de la reconquête de la grande ville du Nord-Mali. Il a notamment évoqué les 15 blindés en « bon état » laissés par cette force onusienne dans les mains des groupes armées.
« Aucun ministre n’a perçu l’entièreté de son salaire depuis… »
Un peu plus loin dans son allocution, le président de la Transition malienne a fustigé l’inefficacité de la Minusma pendant toutes ces années de présence sur le sol malien et sa propension à « espionner » pour le compte de la France.
L’autre sujet abordé par le colonel Goïta et ses hôtes est relatif au train de vie de l’Etat, notamment, le salaire des ministres.
Le putschiste a révélé à ce propos, que ses collaborateurs n’ont jamais eu l’entièreté de leur rémunération, depuis que cette pluie de sanctions s’abat sur le pays. « Je devais prendre des mesures pour leur salaire , mais je leur ai demandé de patienter » a-t-il déclaré.