La réception récente du pré-rapport sur le domaine public maritime a suscité l’espoir parmi les écologistes sénégalais. Ces derniers saluent la mesure et pressent le gouvernement d’agir rapidement pour régulariser l’occupation anarchique du littoral qui contredit les réglementations en vigueur.
Cependant, pour Antoine Faye, consultant international en économie du changement climatique, le principal obstacle reste les hommes qui incarnent les institutions.
Sur les ondes d’iRadio, il a souligné que les lois sont intemporelles et impersonnelles, et que si la loi sur le domaine public national avait été respectée dès son adoption, les problèmes actuels n’auraient pas émergé.
« Le problème, ce n’est pas tellement les instruments juridiques. Le problème, c’est les hommes qui doivent les appliquer, disons, les intérêts », a-t-il déclaré, pointant du doigt les fonctionnaires et les exécutants qui, selon lui, jouent avec les réglementations et les lois.
Occupation anarchique du littoral
La situation actuelle du littoral sénégalais est marquée par une occupation anarchique qui tranche avec la réglementation établie. Les écologistes soulignent l’urgence de faire respecter la loi pour préserver l’intégrité du domaine public maritime. Le consultant international a insisté sur le fait que le non-respect des lois en vigueur est un problème de volonté et de responsabilité des autorités compétentes.
« Il n’y aurait pas eu de diversions dans le domaine public maritime, si tout était fait conformément aux textes. La loi existe, c’est un problème d’hommes », a-t-il ajouté.
Les écologistes et les experts, dont Antoine Faye, appellent le gouvernement sénégalais à prendre des mesures concrètes pour régulariser la situation du littoral. Le pré-rapport sur le domaine public maritime constitue une opportunité pour repenser l’occupation de ces espaces et mettre fin à des pratiques contraires aux lois. La mise en œuvre rigoureuse des réglementations est essentielle pour garantir un littoral protégé et durable.