Pour l’une des rares fois, l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, réputé discret, convoque un de ses compatriotes devant la justice pour des « accusations fallacieuses et délibérément malveillantes ». Il s’agit de Mamari Biton Coulibaly, membre du Conseil national de transition et ex-militant du Mouvement politique Espoir Mali Kura.
Le Cabinet de l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, qui a porté plainte devant la justice, estime que Mamari Biton Coulibaly a tenu « des propos d’une extrême gravité et portant atteinte à l’honorabilité et à la dignité de l’ancien Premier Ministre de la République du Mali » dans une vidéo réalisée par la webtv MDTV et largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Selon le communiqué, Mamari Biton Coulibaly s’en est pris dans cette vidéo à Monsieur Modibo Sidibé à travers de multiples « accusations aussi fallacieuses que délibérément malveillantes et manifestement destinées à salir son image et à nuire à sa réputation ». Le cabinet de l’ex-chef du gouvernement dénonce ces propos et les qualifie « d’agression verbale inacceptable » que rien ne saurait justifier. Le cabinet annonce qu’une action en justice a été engagée contre ce nommé Mamari Biton Coulibaly.
Ces accusations, ont été portées contre l’ancien locataire de la primature sous feu Président ATT par ce membre de l’organe législatif suite à sa sortie lors d’une rencontre organisée par l’ADEMA association en début du mois en cours. Lors de cette rencontre, Modibo Sidibé a déploré la gouvernance de la transition et le processus de refondation. « Depuis la lutte du M5 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu de fondations solides. La classe politique doit faire son introspection, mais en interaction avec la société civile. Les citoyens ne sont pas innocents dans les attitudes et les comportements des politiques », avait-il déclaré, ajoutant qu’il n’y a pas de politique sans morale, ni sans échéances.
Toujours, Modibo Sidibé avait émis le souhait de voir la transition identifiée les éléments les plus pertinents dont le peuple Malien est confronté au quotidien. « À ma connaissance, ni les enjeux sécuritaires, ni les questions institutionnelles, ni les problématiques de l’économie criminelle ou rurale n’ont encore été abordés de manière globale », avait constaté l’ex-PM, en prévenant que « Si nous n’élaborons pas une politique adaptée à notre géographie, il sera difficile d’instaurer une stabilité sectorielle au Mali et dans la sous-région. »
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net