Depuis le plateau des confrères de Renouveau TV, le président du CSDM a situé les choses, affirmant qu’un manque de concertations au sommet est à l’origine des désagréments.
Lors de son apparition à l’émission LEKESSE, Mohamed Cherif a édifié sur les dessous de l’épisode intrigant que constitue l’avènement de nouvelles réglementations dont le visa pour les binationaux. Seulement voilà : les différentes faîtières des Maliens de l’Extérieur n’ont jamais été informées, d’où leur débordement par une multitude de cas malheureux comme ce compatriote refoulé avec la dépouille mortelle de son aîné, un autre Malien atteint par le cancer et empêché de passer ses 3 derniers mois restants de sa vie au bercail ou encore d’autres éconduits à l’aéroport de Bamako en dépit de la raison sociale de leur arrivée au Mali.
Selon Cherif Mohamed Haidara la levée de visa avait été instaurée depuis 2017 m, sous IBK, suite à une interpellation de son administration par le CSDM à cet effet. Motif : la diaspora injecte par jour 1 milliard de nos francs, soit plus de 15% du PIB, une donne encore d’actualité sous la transition. Et d’ajouter n’avoir été tenu au courant de la nouvelle donne qu’avec les appels téléphoniques incessants de compatriotes. Présent dans 53 pays et fort de plus de 1,6 millions de membres, le CSDM, indique son président, pouvait anticiper une donne qui n’est pas fortuite avec une bonne concertation le ministre dédié aux ” tounkaranke”. Aucun citoyen ne devrait embarquer auprès d’une compagnie aérienne en ignorant les informations sur les conditions d’accès à sa destination, a laissé entendre Mohamed Cherif Haidara très critique par ailleurs sur les explications du département des Maliens de l’Extérieur qui jugeait inconcevable la détention d’un document malien en plus du passeport français.
Rappelant que la double nationalité est autorisée par la Constitution, il a tenu par ailleurs à rassurer la diaspora qu’une solution a été trouvée : quiconque détient sa carte Nina ou document légal malien peut le faire valoir et disposera directement d’un visa dédié dans son passeport français. Une solution provisoire qui, selon lui, met fin aux désagréments de la réciprocité éconduisant aux rapatriements depuis le tarmac Modibo Keita de Senou. Et d’indiquer que ceux qui ont subi des désagréments peuvent prendre langue avec la représentante du CSDM à Paris pour dédommagements. Allusion est ainsi faite à Marietou Diallo dont une copie du billet et de la carte d’embarquement faisant foi des vols rejetés récemment à l’aéroport de Bamako. On attend de voir dans les jours à venir l’effectivité de ces informations qui sont censées remettre temporairement de l’ordre dans les choses.
A KEÏTA