« Tous sont morts à cause de la chaleur », à l’exception d’un pèlerin qui a succombé après avoir été blessé lors d’un mouvement de foule, a déclaré l’un des diplomates, ajoutant que le chiffre total provenait de la morgue d’un hôpital dans le quartier Al-Muaisem de La Mecque.
Au moins 60 Jordaniens sont également morts, selon ces diplomates, soit plus que le bilan officiel de 41 décès annoncé plus tôt par Amman.
Ces décès portent à 577 le nombre de morts pendant le pèlerinage annoncés par les différents pays, selon un bilan établi par l’AFP.
Les diplomates ont ajouté que 550 corps avaient été transportés à la morgue d’Al-Muaisem, l’une des plus importantes de La Mecque.
Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam et les musulmans qui en ont les moyens doivent l’accomplir au moins une fois dans leur vie.
Ce rite annuel, l’un des plus grands rassemblements religieux au monde, s’est déroulé cette année encore en été, une saison particulièrement chaude en Arabie saoudite.
Le pèlerinage subit de plus en plus les effets du changement climatique, a averti une étude saoudienne publiée en mai selon laquelle les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans.
Cette année, le hajj a attiré environ 1,8 million de pèlerins, dont 1,6 million de l’étranger, selon les autorités saoudiennes.
Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent de participer au hajj sans avoir payé pour se procurer les visas officiels, ce qui leur interdit l’accès aux installations climatisées mises en place par les autorités saoudiennes.
Selon un des diplomates interrogés par l’AFP, le bilan des morts égyptiens a été considérablement alourdi par la présence de pèlerins qui n’étaient pas munis d’autorisations.
Parmi les autres pays ayant annoncé des morts cette année figurent la Tunisie, l’Indonésie, l’Iran et le Sénégal.