Au regard des difficultés exceptionnelles notamment financières dans lesquelles se trouvent le Mali et le Burkina Faso, à cause de la guerre à eux imposée, Fousseny Maiga, Directeur général du CNCM, a pratiquement sorti le grand jeu, pour assurer à notre pays une participation honorable. N’oublions que le Mali était pays invité d’honneur de la 28ème édition du FESPACO.
Ce n’est pas dans nos habitudes. Mais, ici nous avons l’obligation de dire « MERCI DG ». Il y a eu des Directeurs généraux au CNCM très compétents avant lui. Mais, il n’y a pas eu de Directeur général au CNCM qui s’est aussi engagé comme il l’a fait, pour que le Mali, en sa qualité de pays invité d’honneur au FESPACO, puisse avoir une participation honorable. Et, pour ça, nous devons être fiers de notre jeune confrère.
Ne serait-ce que pour la réalisation de la statue du célèbre réalisateur malien Cheick Oumar Sissoko à Ougadougou, Fousseny Maïga mérite qu’on lui dise « Merci DG ». Imaginez-vous toutes les frustrations accumulées par les différentes délégations maliennes qui se sont succédées aux différentes éditions du FESPACO, depuis 1995, lorsqu’elles participaient au dévoilement des statues des réalisateurs d’autres pays africains qui ont bien eu leur étalon du Yennega, des années après Cheick Oumar Sissoko.
Avant Fousseny Maïga, un digne fils du Mali, qui a servi au plus sommet l’UEMOA, avait lavé la grande humiliation que nous subissions par l’absence de Souleymane Cissé, détenteur de double étalon du Yennega, jusqu’à une époque récente, ne figurait pas dans la rue des cinéastes. Feu Soumaïla Cissé, à l’époque boss de l’UEMOA, a décidé d’y implanter la statue de Souleymane Cissé. Et, depuis, il fallait se battre pour y faire figurer la statue de Cheick Oumar Sissoko, une autre icône du cinéma malien. Et, oui, la volonté était manifeste. Mais les moyens rares pour la réalisation.
La volonté était manifeste chez tous les directeurs qui se sont succédés à la tête du CNCM, de laver cet affront, et de tirer une longue épine des pieds du Mali. Mais, nous disons « MERCI DG » à Fousseny Maïga, parce qu’il a eu l’intelligence de mobiliser toutes les synergies positives en faveur de la réalisation de ce monument. Sans que les 25 millions nécessaires pour la réalisation de cette œuvre monumentale en bronze ne viennent du trésor public malien, le génie de Fousseny Maïga est parvenu à faire inscrire le nom du CNCM, donc le Ministère en charge de la Culture, comme structure malienne porteuse de cette réalisation attendu depuis 1995.
« Merci DG », pour cette volonté affichée de vouloir relever le niveau d’hébergement de la délégation malienne. Il avait voulu loger les maliens à « Palm Beach Ouaga ». Il n’a pas pu. Les moyens ont fait défaut. Mais, ce qui a été fait n’avait jamais été fait auparavant. Rares sont les membres de la délégation malienne qui se sont plaints de leurs conditions d’hébergement à Ouagadougou. Bangrin annexe, hôtel Iris et la Résidence du voyageur rénové (ancien hôtel des maliens au FESPACO), sont les trois hôtels qui ont été mis à contribution par le CNCM pour rendre le séjour agréable à la délégation malienne. Et, pour-ça, nous disons « MERCI au DG ». Oui, « MERCI DG », parce que nous sommes loin et très loin de l’époque, où des maliens venaient au FESPACO (et faute de moyens) pour dormir sur des nattes dans des conditions inimaginables (Je n’ai pas vécu cette époque qui m’a été raconté par des ainés). Qui ont du reste changées depuis qu’un certain Cheick Oumar Sissoko est passé par le département de la culture. Plus de nattes et plus de classes d’école comme chambre pour des acteurs culturels maliens, au Mali et à l’extérieur du Mali.
« Merci DG » pour cette participation malienne, cette contribution malienne, à la cérémonie d’ouverture du FESPACO. Il nous est revenu que des officiels burkinabés et non des moindre, l’ont apprécié. De mémoire de participants à plusieurs éditions du FESPACO, je n’ai jamais vu un podium aussi beau, aussi impressionnant par sa dimension et par la technologie déployée. Ici, nous disons « Merci DG », mais, toutes nos félicitations à notre compatriote ABOU GUITTEYE et à sa boîte AFRICA SCENE. Décidément, les maliens ont du talent quand ils s’y mettent. Oui, « MERCI DG », pour avoir satisfaire à cette grande sollicitation de la jeunesse burkinabé qui voulait voir « Notre Sidiki Diabaté » à l’ouverture du FESPACO. Par ton engagement, et pour le Mali, il y était là malgré tout ce que nous avons appris dans les coulisses.
« MERCI DG », pour ce repositionnement diplomatique du Mali au FESPACO. Malgré votre jeunesse, au sens propre comme au sens figuré pour ce qui concerne votre présence à la tête du CNCM, vous êtes parvenu à faire quelque chose d’exceptionnelle. Le Mali occupait déjà une place très importante au FESPACO, même si depuis quelques années nous n’y sommes plus auréolés de succès en termes d’étalon. Mais, parvenir à créer une symbiose entre maliens et burkinabés à des niveaux de responsabilités les plus élevés pour réussir notre participation, est génial. Et, cela mérite d’être dit et salué.
« MERCI DG », pour ce stand Mali au siège du FESPACO dans le cadre du MICA. Oui, le Mali est présent à Ougadougou. Le Mali a réussi sa participation au FESPACO. Et, comme tu me le disais : « par la grâce d’Allah nous seront honorés, le Mali sera honoré ». Et, oui, Dieu a entendu des prières. « Merci DG », nous avons été honorés. Le Mali a été honoré. Et « Merci DG », pour tout. Je comprends, maintenant pourquoi, j’ai failli ne pas te reconnaître à l’aéroport de Ouagadougou, lorsque tu es venu nous accueillir. Oui, tu avais fondu. Tu avais perdu quelques kilos. Mais, dieux merci notre honneur est sauvé. Et, cela en valait la peine. Mais, aujourd’hui, en quittant Ouagadougou, je suis heureux de constater que tu as récupéré. Et, en si peu de temps, ta belle et superbe forme est revenue pour les combats futurs : Faire décrocher un étalon du Yennega par un cinéaste malien. Jeune frère, je suis fier de toi. Que tes chefs le reconnaissent, ou qu’ils ne le reconnaissent pas, sache que nous sommes fiers de toi. Surtout n’oublie pas et n’oublie jamais qu’il « y a quelqu’un d’autre que le Mari qui sait observer les faits et gestes de la femme mariée ». Bonne chance. Il n’y a aucun doute. Avec cet engagement pour l’honneur et la dignité du Mali, l’avenir nous sourira. Inchallah !