Ces derniers avaient porté plainte contre Suzanne Sanokho après qu’ils ont été privés de leur mise sur la tontine que gérait la mise en cause.
Si cette dernière a été reconnue coupable d’abus de confiance, le procureur a admis qu’elle s’est empêtrée dans cette affaire parce qu’elle est elle-même victime d’escroquerie. D’après L’Observateur, qui a fait le compte-rendu du procès, le bourreau de Suzanne Sanokho est un homme qui s’est présenté à elle en riche commerçant qui fait la navette entre Dakar et Dubaï.
Le journal rapporte que la dame a succombé à l’offensive de charme du «riche commerçant» qui lui a promis le mariage alors qu’il avait un autre dessein en tête. La même source détaille que l’escroc s’était bien renseigné sur la vie de la couturière, découvrant qu’elle gérait une tontine regroupant plus d’une soixantaine de personnes et groupements de l’unité 6 des Parcelles Assainies.
Et pour mieux ferrer sa proie, il lui offre une voiture, rencontre ses parents et s’engage à l’épouser «au plus vite». La famille de Suzanne Sanokho mord à l’hameçon. Le «riche commerçant» passe aux choses sérieuses. Prétextant un blocage temporaire de son compte bancaire, il emprunte 4 millions de francs CFA à sa fiancée. Cette dernière puise dans la tontine. L’escroc encaisse l’argent et retourne à Dubaï, d’après L’Observateur.
Bonjour les problèmes pour Suzanne Sanokho. Les «associés» de la tontine, constatant les retards de versement des mises, l’assaillent de menaces de plainte. Elle sollicite un arrangement. En vain. À la suite de la plainte de quatre des «associés», la couturière est placée en garde à vue au commissariat de Golf, à Guédiawaye.
Suzanne Sanokho a été envoyée en prison et sommée de rembourser les montants dus. Pendant ce temps, le «riche commerçant» est libre comme l’air.