Invité ce dimanche 07 janvier 2024 dans une paroisse de la banlieue de Bergame en Italie, l’ancien secrétaire particulier du Pape Benoît XVI Georg Ganswein, a évoqué la démission de son ancien « patron » en 2013. Le religieux a laissé entendre que l’ex-souverain pontife n’était pas taillé pour exercer le pouvoir.
« Il n’est pas né pour exercer le pouvoir »
Sa « vocation était celle d’un professeur d’université. Il n’avait pas une attirance pour une carrière ecclésiastique. Il n’est pas né pour exercer le pouvoir », a déclaré le père Georg Ganswein avant de mettre l’accent sur son sens des responsabilités.
« Il avait un fort sens des responsabilités : déjà en tant que cardinal, il avait vu que le grand problème de l’Eglise n’était pas les persécutions, ou les attaques de l’extérieur mais la saleté qui est produite à l’intérieur. Cela lui a coûté cher. Nous ne l’avons jamais vu pleurer car il se contrôlait et dominait ses émotions. Mais il a souffert » a indiqué le prêtre selon les propos rapportés par « Corriere della sera ».
« Ce fut un coup très dur. Je lui ai dit : Saint Père, tu ne peux pas faire ça »
Le religieux n’a pas vraiment dit si la saleté qu’il évoque est liée à la pédophilie et aux autres affaires comme les « Vatileaks ». Mais il assure que ces faits n’ont pas été à l’origine de la démission de l’ancien Pape.
« Il ne s’est pas enfui, il n’a pas dit : « mes poches sont pleines », mais il a abandonné par amour de Dieu et pour l’Eglise » assure le père Georg Ganswein. Il dit avoir même tenté de dissuader Benoît XVI de jeter l’éponge.
« Ce fut un coup très dur. Je lui ai dit : « Saint Père, tu ne peux pas faire ça ». Mais il m’a expliqué qu’il s’était battu et avait souffert, mais qu’il n’avait plus la force physique et mentale pour assumer cette responsabilité » a déclaré le prêtre.
Après sa démission, il était « convaincu qu’il ne vivrait pas plus d’un an »
De toutes les façons, l’ex-successeur de Saint Pierre avait déjà dit que son « pontificat serait court », en raison de son âge, se souvient Georg Ganswein. Après sa démission, Joseph Ratzinger était « convaincu qu’il ne vivrait pas plus d’un an ».