L’opposant sénégalais a été interpellé dimanche par des gendarmes dans le sud du pays et ramené de force à son domicile de Dakar alors qu’il venait d’entamer sa « caravane de la liberté » vers la capitale.
Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome a invoqué les heurts entre partisans d’Ousmane Sonko et forces de l’ordre qui ont accompagné depuis vendredi le retour de l’opposant à Dakar en convoi par la route et dans lesquels un homme a été tué par balle.
« Il y a eu mort d’homme à Kolda, est-ce que l’État va rester les bras croisés ? (…) La réponse ne peut être que négative », a déclaré le ministre à la télévision publique. Il a fait valoir qu’Ousmane Sonko aurait dû faire une demande d’autorisation préalable avant d’organiser ce qu’il a appelé une « caravane de la liberté ». « On a pu de ce fait encadrer le leader du (parti) Pastef jusqu’à son domicile (à Dakar) où il a été déposé », a-t-il dit.
Une source proche des autorités a précisé qu’Ousmane Sonko avait été interpellé près de Koungheul par les gendarmes et ramené par eux vers la capitale. Le ministre de l’Intérieur a rapporté que des armes avaient été trouvées dans le véhicule transportant Sonko.
Bras de fer
Le sort de l’opposant, engagé dans un bras de fer avec le pouvoir qui n’a fait que se durcir depuis sa mise en cause par la justice dans une affaire de viols, en mars 2021, donnait lieu à des spéculations depuis plusieurs heures.