L’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), a célébré, le samedi 11 mars dernier, son 51ème anniversaire, au siège de l’institution à Dakar. Le thème de l’édition de cette année a porté sur le projet de restauration de la navigation sur le Fleuve Sénégal.
Le 51ème anniversaire de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) a été, pour les dirigeants de ladite organisation, l’occasion de présenter et échanger sur le projet qui vise à restaurer la navigation sur le Fleuve Sénégal.
Réunis au siège de l’institution situé au quartier dakarois de Colobane, les cadres de l’Organisation ont informé les acteurs institutionnels, les partenaires et la presse, des derniers développements du projet de navigation dont la mise en œuvre diligente est inscrite en toute priorité en haut de l’agenda 2023 de l’OMVS.
«Nous avons voulu que notre rendez-vous, cette année, soit inscrit sur le thème de la Navigation, pilier manquant de l’OMVS depuis sa création et dont la réalisation est cruciale pour l’intégration des peuples du bassin du Fleuve Sénégal», a déclaré le Haut-commissaire de l’OMVS, Mohamed Abdel Vetah.
Selon l’OMVS, la navigation sur le Fleuve Sénégal a connu une période florissante dans les années 1960, entre Saint-Louis du Sénégal et Kayes au Mali, sur une distance de 948 km.
Cependant, la sécheresse de 1973-1975 et le défaut d’entretien des fonds du fleuve, par curage et/ou dragage, a freiné cet essor.
Pour relancer l’activité, l’OMVS a décidé de construire des infrastructures fluviales et routières complémentaires et économiques pour assurer le transport des personnes et des biens sur le fleuve. L’Organisation s’engage à rendre la navigation pérenne sur le Fleuve Sénégal, de Saint-Louis au Sénégal, à Ambibédi au Mali, soit sur 905 km.
Concernant l’État d’avancement du projet, le Haut-commissaire de l’OMVS a fait savoir que les choses bougent. Pour preuve, la ratification de la Convention portant création du projet est effective depuis 2017, au niveau du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Quant au Code international de la navigation et des transports sur le Fleuve Sénégal, il a été signé la même année à Conakry.
D’après Amadou Diallo, Directeur de la SOGENAV (Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le Fleuve Sénégal) de l’OMVS, des études techniques préparatoires ont aussi déjà été faites. Parmi ces dernières, les Études d’Avant-projet détaillé (EAD), les Études d’impact environnemental (EIE) et les Études de faisabilité économique (EFE).
La réalisation du projet de navigation sur le Fleuve Sénégal aura un fort impact économique, selon le Secrétaire général de l’OMVS.
«La navigation permettra l’intégration sous régionale des pays membres riverains ainsi que le développement commercial intra-zone et celui international des États membres. Elle permettra également un essor du tourisme culturel et de l’écotourisme dont les retombées seront bénéfiques aux populations locales», a souligné Amadou Lamine Ndiaye.
Selon la SOGENAV, la société chargée de l’exécution des travaux du projet, le coût est estimé à 521,89 milliards de FCFA. Cela pour l’intégration et le développement commercial intra-zone des États membres de l’OMVS.