Le Référendum est la voie légale par laquelle, il faut passer pour basculer dans une nouvelle République. Et cela se fait par l’adoption d’une nouvelle Constitution. C’est pourquoi, les Autorités de la transition, dans la mise en œuvre des recommandations issues des Assises Nationales de la Refondation (ANR) se sont attelées à rédiger une nouvelle Constitution pour notre pays. Cette nouvelle loi fondamentale devrait permettre d’emprunter un chemin plus promoteur pour l’avenir de ses filles et fils.
Cette nouvelle Constitution, dans son élaboration a connu deux phases. Une première a été faite par un comité d’experts restreint qui a fait un travail dont le rapport a été remis au Président de la Transition. Mais pour plus d’inclusivité, le Président Assimi Goïta a mis en place une comité de finalisation regroupant l’ensemble des représentants de la Nation. C’est ce projet de Constitution qui a soumis à l’adhésion du peuple.
Chose qui va nécessiter l’organisation d’un Référendum dont le vote s’est déroulé en deux phases : le 11 juin 2023 pour les éléments des Forces de défense et de sécurité et le 18 juin 2023 pour le reste des composantes de la Nation. A la suite de ce vote, les Maliens dans une majorité ont approuvée la nouvelle Constitution, avec 96,91%, contre 3,09%, pour un taux de participation de 38,23%. C’est ce qui ressort des résultats définitifs proclamés ce vendredi 21 juillet 2023, par la Cour Constitutionnelle, à son siège sise, à l’ACI 2000.
En effet, ces résultats définitifs de la haute juridiction en matière électorale, qu’est la Cour Constitutionnelle, viennent confirmer ceux donnés par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) avec un léger écart de 97%.
Même s’il est vrai que le OUI l’a emporté sur le NON avec un grand écart de 93%, il y a lieu de déplorer le faible taux de participation. Parce que, la Constitution est l’acte fondamental de la nation. C’est pourquoi, son adoption doit nécessiter une large adhésion du peuple souverain.
Mais cette nouvelle Constitution qui plonge désormais le Mali dans la quatrième République, a souffert d’une faible participation du peuple, avec seulement 38,23%.
Malgré, la forte campagne des plus hautes autorités du pays, avec en première ligne le Président de la Transition lui-même, cette nouvelle Constitution a manqué une large adhésion des Maliens.
Diakalia M Dembélé