La coopération entre les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso, et du Niger a « pris un chemin de non-retour », a déclaré le président de transition malien après un entretien, mardi 25 juin, à Ouagadougou, avec son homologue burkinabè.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, voisins et alliés depuis l’arrivée de militaires au pouvoir après des coups d’État – respectivement en 2020, 2022 et 2023, ont multiplié les actes de rupture avec la France. Ils ont également annoncé en janvier leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils jugent instrumentalisée par la France.
L’AES a notamment pour but de « sortir des partenariats de façade et non efficaces pour nous orienter vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie », a affirmé le colonel Goïta. « Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes », a-t-il poursuivi, alors que ces trois États sont minés par les violences meurtrières de groupes jihadistes.
« Nous avons fait le point de notre coopération sur le plan bilatéral, abordé les questions sécuritaires et les questions sur le plan du développement économique », a également affirmé Assimi Goïta. Le Mali et le Burkina Faso travaillent ensemble sur des « formations conjointes » pour « renforcer nos capacités opérationnelles terrestres et aériennes », sur « le partage de renseignement entre nos services de renseignements et la mutualisation de nos moyens », a encore ajouté le Malien.
Mi-mai, les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont « finalisé » à Niamey un projet de texte créant la Confédération de cette alliance, que les chefs d’État de ces trois régimes militaires devraient adopter lors d’un prochain sommet. Ni le contenu ni la date de la rencontre n’ont été communiqués.
(Avec AFP)