Plus d’une vingtaine de personnalités sont actuellement recherchées dont d’anciens ministres ou d’ex-conseillers du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet dernier. Le document des services de renseignements du Niger, daté du 10 septembre, mais dont nous avons pris connaissance ce vendredi, stipule que les intéressés sont « impliqués dans une affaire de trahison et de complot ».
C’est une liste de 26 noms transmise à la gendarmerie, à la police et à Interpol, peut-on lire sur ce document.
Sept anciens ministres y figurent, notamment Ouhoumoudou Mahamadou, le Premier ministre de Mohamed Bazoum, Hassoumi Massaoudou, son ministre des Affaires étrangères, Alkache Alhada, son ministre du Commerce, Rhissa ag Boula, conseiller à la présidence.
Les noms de plusieurs hauts gradés sont aussi mentionnés, dont le général Abou Mahamadou Tarka, qui présidait la Haute Autorité à la consolidation de la paix. Deux diplomates sont également cités, dont Aichatou Kane Boulama, ambassadrice du Niger en France qui avait refusé de mettre fin à ses fonctions comme le lui demandait le CNSP.
Le document précise que ces personnalités sont « impliquées dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État survenue suite aux événements de changement de régime le 26 juillet ».
Cette semaine, plusieurs anciens ministres, dont celui de l’Intérieur et celui du Pétrole et fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, ont été transférés en prison. Tout comme Foumakoye Gado, le président du PNDS, le parti du chef de l’État renversé.