« Ces discussions ont été extrêmement franches et par moment assez difficiles », a déclaré à la presse par téléphone Mme Nuland, selon qui les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey sont conscients des « risques » d’une alliance avec la Russie.
La numéro deux de la diplomatie américaine par intérim a indiqué avoir rencontré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d’état-major de l’armée, et d’autres responsables, mais n’avoir pas pu s’entretenir ni le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé Mohamed Bazoum.
Victoria Nuland a dit avoir proposé « de nombreuses options » pour mettre fin au coup d’Etat, ainsi que les « bons offices » des Etats-Unis « s’il y avait un désir de la part des responsables de revenir à l’ordre constitutionnel », tout en ajoutant: « Je ne dirais pas que cette offre a été prise en compte de quelque manière que ce soit. »
« J’espère qu’ils garderont une porte ouverte à la diplomatie. Nous leur avons fait cette proposition. Nous verrons bien. », a-t-elle poursuivi.
La responsable a par ailleurs précisé que le général Barmou était bien au fait de la coopération existant entre le Niger et les États-Unis, en raison de son engagement passé dans les forces spéciales.
« Les personnes qui ont pris cette décision (du coup d’Etat) comprennent très bien les risques que fait courir à leur souveraineté une invitation de Wagner », a déclaré Mme Nulan, en référence au groupe paramilitaire russe Wagner, présent notamment au Mali voisin.