Niger: le GSIM, affilié à Al-Qaïda, affirme détenir deux « otages russes »

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Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié aux jihadistes d’Al-Qaïda, a publié une courte vidéo vendredi dans laquelle apparaissent deux hommes présentés comme « deux otages russes » qui disent avoir été enlevés à Mbanga, dans le sud-ouest du Niger.
 
« Mon nom est Yurit, je suis né en Russie et je vis en Ukraine. Je travaillais pour une compagnie russe comme géologue à Mbanga, quand le GSIM m’a arrêté », dit en anglais le premier, cheveux courts et barbe grisonnante.
 
A ses côtés, le second, habillé de la même tenue beige, dit s’appeler Greg, arrivé au Niger « il y a un mois » pour travailler « pour une entreprise russe » à Mbanga.
 
La vidéo n’est pas datée et les deux hommes ne précisent pas quand ils ont été enlevés.
 
Le 25 juillet, la Russie avait déconseillé à ses ressortissants de se rendre au Mali et au Niger en raison de la situation sécuritaire.
 
La zone de Mbanga est située dans la région de Tillabéri où se trouvent notamment plusieurs sites aurifères.
 
Cette région, proche des frontières du Burkina Faso et du Mali, est régulièrement la cible de groupes jihadistes comme le GSIM ou l’Etat islamique.
 
En juin 2021, deux ressortissants chinois avaient été enlevés par des hommes armés à Mbanga, avant d’être libérés neuf mois plus tard.
 
En février 2024, trois ressortissants italiens enlevés par le GSIM en mai 2022, avaient été libérés.
 
Depuis cette libération, le groupe jihadiste ne détenait officiellement plus d’otages occidentaux.
 
Le Niger, aux prises avec des violences jihadistes meurtrières depuis plusieurs années est gouverné, comme ses voisins le Burkina et le Mali, par un régime militaire.
 
Lors de leur prise de pouvoir il y a un an, les militaires avaient justifié leur coup de force par la dégradation de la situation sécuritaire.
 
Mais les attaques perdurent: selon l’organisation Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, quelque 1.500 civils et militaires sont morts dans des attaques jihadistes depuis un an, contre 650 entre juillet 2022 et 2023.
 
De leur côté les autorités militaires du Niger affirment régulièrement tuer des dizaines de « terroristes » dans des opérations.

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