L’état-major des armées françaises a infirmé mardi avoir demandé une autorisation de survol de l’Algérie pour une opération militaire au Niger. L’information avait été donnée par une radio publique algérienne en précisant que les autorités algériennes avaient refusé.
Rien n’a été demandé, ni refusé. L’État-major des armées françaises a réfuté, mardi 22 août, avoir demandé à l’Algérie une autorisation de survol de son territoire pour une opération militaire au Niger.
L’état-major infirme la demande par la France de survol du territoire algérien et par conséquent le refus des autorités algériennes, a affirmé l »État-major des armées françaises à Reuters.
Une radio publique algérienne avait annoncé lundi soir qu’Alger avait refusé d’accéder à cette demande de la France. L’Algérie s’oppose à toute intervention militaire étrangère au Niger et privilégie la voie diplomatique pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays depuis le coup d’État militaire du 26 juillet, avait-t-elle ajouté.
Depuis le coup d’État du 26 juillet au Niger, l’Algérie s’oppose à toute intervention militaire étrangère au Sahel, par crainte notamment d’un afflux d’immigrants sur son territoire, selon une source gouvernementale interrogée par Reuters.
« Nous sommes opposés au coup d’État mais nous sommes contre une action militaire qui aggraverait la situation au Niger et dans l’ensemble du Sahel », a dit cette source souhaitant rester anonyme.
Paris soutient officiellement la ligne de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a affirmé la semaine dernière être prête à déployer une force d’intervention en cas d’échec des efforts diplomatiques pour rétablir la démocratie au Niger.
La France compte quelque 1 500 soldats basés au Niger.
Avec Reuters