La force en attente de la CEDEAO n’attend que l’aval des dirigeants régionaux pour débarquer au Niger. A Niamey, la menace est prise très au sérieux.
Selon la radio allemande Deutsche Welle, la junte a déployé d’importants détachements militaires à ses frontières avec le Bénin et le Nigeria.
Inutile de rappeler que ces deux pays sont favorables à une intervention militaire à Niamey, pour rétablir l’ordre constitutionnel. A Gaya, ville nigérienne voisine de la commune de Malanville au Bénin, des mouvements de soldats nigériens s’observent de jour comme de nuit, informe la radio allemande. La même activité est visible à Kamba, une localité située à plus de 300 km de Niamey, et à Konni.
Le chef de la junte, Abdourahmane Tiani, a déjà indiqué que son pays ne comptait pas entrer en guerre avec ses voisins, mais une agression contre le Niger ne « sera pas une promenade de santé » pour les assaillants. « Ils trouveront face à eux 26 millions de Nigériens », a-t-il prévenu.
Pour l’heure, la CEDEAO est décidée à déployer sa force en attente à Niamey pour réinstaller Mohamed Bazoum dans son fauteuil présidentiel.