Nationalité au Gabon : Une ministre « met les pieds dans le plat »

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Le Gabon est de toute évidence un pays d’immigration. Ces dernières années, plusieurs personnalités ayant des origines diverses ont occupé des postes importants dans l’administration, et même dans le gouvernement. Certains sont accusés à tort ou à raison de n’avoir pas bien rempli les missions qui leur ont été confiées.

En tout cas, lors du Dialogue national, qui s’est déroulé en avril dernier, des propositions ont été faites pour prioriser la nomination des « gabonais d’origine » à des postes stratégiques dans la République.
 
« Il y a des choses graves qui se sont passées et il faut poser des actes et des actes forts »
 
En conférence de presse le 28 juin dernier, la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué-Mintsa, a clairement indiqué qu’elle ne crachera pas sur ces propositions.
 
 « Il y a des choses graves qui se sont passées et il faut poser des actes et des actes forts. Pourquoi voulons-nous faire comme si les blessures qui sont les nôtres aujourd’hui n’ont jamais existé ou elles sont cicatrisées. Il y a les fonctions pour lesquelles nous avons pensé au Dialogue, qu’il faut que ce soient des Gabonais de père et de mère qui les occupent pour des questions de sécurité », a-t-elle déclaré selon Gabonreview. 
 
« Si nous avons un ministre de la Défense qui a des origines d’un pays voisin, s’il y a conflit »
 
L’autorité a par exemple indiqué qu’il serait assez problématique d’avoir un ministre de la défense originaire d’un autre pays. « Si nous avons un ministre de la Défense qui a des origines d’un pays voisin, s’il y a conflit, comment fait-on ? Il faut que nous prenions certaines choses avec sérieux et responsabilité », a-t-elle préconisé. Autant dire que la ministre ne compte pas user de circonlocutions sémantiques pour aborder ce problème de nationalité au Gabon. 
 
Elle pense clairement que son pays doit tirer les enseignements de ce qu’il a vécu et établir ses « règles » en conséquence. Toutefois, le but des autorités gabonaises, n’est pas d’exclure les binationaux, assure-t-elle.

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