La France doit expliquer pour quelles raisons Emmanuel Macron voudrait se rendre au prochain sommet des BRICS en Afrique du Sud, a fait savoir la porte-parole de la diplomatie russe auprès de Sputnik. Surtout que Paris ne fait pas partie du club des émergents et n’a “jamais éprouvé la moindre politesse” à son égard.
Moscou invite Paris à clarifier la situation de l’éventuelle présence d’Emmanuel Macron au sommet des BRICS.
“Ce serait bien qu’ils disent pourquoi ils veulent [se rendre à cette réunion]. Soit ils veulent à nouveau établir une sorte de contact pour montrer l’activité de Paris, soit il s’agit d’une sorte de cheval de Troie, qu’ils le disent eux-mêmes”, a déclaré sur la radio Sputnik Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
C’est l’Élysée qui doit se prononcer sur la situation, considère-t-elle.
La diplomate a souligné qu’il s’agit d’une organisation dont la France ne fait pas partie et “vis-à-vis de laquelle ils n’ont même jamais éprouvé la moindre politesse, sans parler de bonnes intentions et de sentiments”.
Demande inattendue
Le 12 juin, le magazine français L’Opinion a écrit qu’Emmanuel Macron aurait demandé à Cyril Ramaphosa de pouvoir venir au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) créent, qui se tiendra cette année en Afrique du Sud.
Cette possibilité aurait été discutée lors des conversations téléphoniques entre les Présidents français et sud-africain début juin, selon l’article publié le 12 juin. D’après les informations de L’Opinion, l’État africain n’a pas indiqué s’il était prêt à accorder à d’autres dirigeants internationaux la possibilité de participer au sommet.
Pourtant, selon l’article de L’Opinion, la demande de Macron a été attribuée concernant un “sommet du club très fermé des BRICS à l’automne prochain”. Quant à la réunion du groupe, elle aura lieu du 22 au 24 août à Johannesburg.
Interrogé par Sputnik, Vincent Magwenya, porte-parole du Président de l’Afrique du Sud a déclaré le 13 juin qu’il n’était pas au courant de la demande du chef de l’État français.
Source: https://fr.sputniknews.africa/