Selon plusieurs médias, ces investigations concernent le sélectionneur de la Zambie, Bruce Mwape, qui aurait touché la poitrine d’une joueuse avant le match contre le Costa-Rica, mais la Fifa n’a pas souhaité donner davantage de détails.
« Nous pouvons confirmer qu’une plainte a été reçue concernant l’équipe nationale féminine de Zambie et cela fait actuellement l’objet d’une enquête », a déclaré un porte-parole de la Fifa.
« La Fifa prend très au sérieux toute accusation de comportement déplacé et a mis en place une procédure claire pour que tout le monde dans le football puisse faire un signalement », a poursuivi l’instance.
Vendredi, la fédération zambienne a affirmé que « l’Association de football de Zambie (FAZ) n’a reçu aucune plainte de ce type de la part d’aucune des joueuses ou officiels de la délégation qui s’est rendue à la Coupe du monde. Nous avons donc été surpris d’apprendre un tel comportement présumé de l’entraîneur, tel que rapportée dans l’article en ligne » du Guardian, a déclaré le secrétaire général de la FAZ, Reuben Kamanga dans un communiqué, ajoutant que l’ensemble des entraînements avaient été filmés.
Selon la fédération, « une équipe de tournage de la Fifa attachée à l’équipe zambienne lors de la Coupe du monde était présente à toutes les séances d’entraînement ».
La police néo-zélandaise, où l’équipe était basée, a déclaré n’avoir reçu aucune plainte. « Toutefois, nous avons été informés d’un incident présumé et, après une première enquête, aucune autre mesure n’a été prise », a déclaré vendredi un porte-parole de la police.
Le sélectionneur Bruce Mwape a déjà été cité ces derniers mois dans le cadre de révélations sur des accusations d’agressions sexuelles dans le football féminin zambien. A l’époque, la fédération zambienne avait ouvert une enquête, déclarant qu’il n’y avait pas eu de plainte officielle, mais qu’elle considérait « ces accusations comme très sérieuses ».
Bruce Mwape, nommé en 2018, a été interrogé à plusieurs reprises sur ce sujet pendant la Coupe du Monde, qualifiant de « fausses » les accusations.
« De quoi parlez-vous? J’aimerais le savoir parce qu’il n’est pas question que je me retire sans raison » (…), « peut-être que votre raison est ce que vous lisez dans les médias ou dans la presse, mais la vérité devrait être révélée, pas seulement les rumeurs », a notamment répondu le coach avant le match contre l’Espagne.
La Fifa a souligné que toute accusation d’agression est traitée dans la plus stricte confidentialité.
Au début de l’année, l’instance a durci ses procédures disciplinaires en cas d’agression sexuelle ou de harcèlement dans un nouveau règlement. Elle a supprimé le délai de prescription de 10 ans pour les poursuites en cas d’agressions sexuelles et oblige « les associations membres et les confédérations à notifier à la Fifa toutes les décisions rendues en matière d’agressions sexuelles ».
Le football féminin a connu récemment une série de scandales d’agressions sexuelles, notamment au Gabon, en Haïti, aux États-Unis et en Afghanistan.