Le premier poursuit la seconde pour coups et blessures volontaires ayant occasionné une Incapacité temporaire de travail (ITT) de sept jours. Le plaignant reproche à la mise en cause de l’avoir bastonné, lui causant des blessures à plusieurs endroits du corps. «N’eut été l’intervention des enfants, le pire allait se produire», soupire à la barre le mari battu, repris par L’Observateur, qui a assisté au procès.
M. Diallo embraye contre sa femme : «Elle fait ce qu’elle veut. Ne me respecte pas. Sort et rentre quand elle veut, sans ma permission. C’est elle qui s’est attaquée à moi et m’a donné des coups.»
Réponse du berger à la bergère. «Mon époux ne me respecte pas, renvoie A. Diallo. Il me suit partout alors que je suis une commerçante qui se bat tous les jours pour satisfaire ses besoins. Il ne me donne que 1000 francs CFA pour la dépense quotidienne. Je complète grâce à mon petit commerce afin qu’il mange bien. Mais il mène la vie dure, en présence de mes enfants.»
L’accusée de charger : «Il lui arrive de venir jusqu’au marché pour me créer des problèmes en présence des vendeuses. Le jour des faits, c’est lui qui m’a attaquée et je voulais juste me défendre. Sinon, il allait me tuer.»
Qui dit vrai ? Considérant la constance des faits, le procureur a requis l’application de la loi contre A. Diallo avant de la sermonner.
L’Observateur souligne que M. Baldé a réclamé à son épouse 900 000 francs CFA en guise de dommages et intérêts. Une demande qui a scandalisé l’assistance, d’après le journal. Délibéré : la semaine prochaine.