Le jeudi 25 mai (jour de l’Afrique, chômé et payé au Mali) dans l’après-midi, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel des Forces révolutionnaires et du Changement au Mali au cours d’un meeting organisé au Palais des sports à Hamdallaye ACI 2000. A l’ordre du jour de ce meeting, un seul point : exiger le départ de la MINUSMA du Mali. Ce, avec à l’appui des déclarations pour faire comprendre à l’opinion publique nationale et internationale les motifs de cette demande.
La grogne contre la mission onusienne au Mali a pris de nouvelles proportions. Après les effets d’annonce dans les débats sur des plateaux médiatiques, elle a été au centre d’un grand meeting populaire, jeudi au Palais des Sports de Bamako. Cette grande manifestation a rassemblé plusieurs personnes venues de tous les horizons, des différentes couches de ceux qui jouent les premiers rôles de la société civile durant la Transition. Tous unis pour inviter les autorités de la transition de mettre fin au mandat de la mission onusienne de stabilisation et de paix dans notre pays. Sur les pancartes on pouvait lire des slogans, tels : « Carton rouge à la MINUSMA », « A Bas la MINUSMA », « MINUSMA= force d’occupation »….
Haro contre les missions d’intervention étrangères en Afrique !
Dans une déclaration liminaire lue par le Porte-parole du Mouvement ‘’Yerewolo Debout sur les Remparts’’, Sidiki Kouyaté, il a été dit que les Forces révolutionnaires et du Changement composées de plusieurs mouvements politiques et de la société civile soutenant les autorités de la transition, rendent un vibrant hommage à tous les panafricanistes à l’occasion de ce 25 mai, fête de l’Unité africaine. Et de poursuivre que les différents pays qui forment notre continent étaient des nations mais elles ont été détruites au profit de la colonisation. « Au réveil de la nuit coloniale pour les indépendances, d’autres configurations territoriales ont été constituées sur et avec leurs débris accouchant des séquelles empêchant la marche de notre continent vers l’unité, la prospérité et le progrès » argue ladite déclaration. Qui invite au devoir d’endiguer avec élégance les conséquences néfastes nées de cette grande forme de barbarie contre l’humanité. Et selon les mots du Porte-parole Kouyaté, les Forces révolutionnaires et du changement se disent aujourd’hui inquiètes face à ces défis majeurs à cause de la présence des forces onusiennes qui maintiennent nos pays dans les tenailles de guerre sans objets, sans fin. «Cela à cause de la mafia mondialisée », a-t-il dit. Et de préciser que les plus grands panafricains n’avaient dédaigné de dénoncer ces missions comme une menace contre notre continent. Et pour preuve, il dira que déjà en 1961, au sujet de la présence de la MONUSCO au Congo, l’ancien Président du Mali, Modibo Keita avait prédit sans équivoque l’avenir et le devenir des différents pays africains, si les africains restent insouciants et indifférents face à la question.
La MINUSMA, une fabrication française !
Selon Sidiki Kouyaté, pendant plus d’un demi-siècle, les peuples africains ne cessent de vivre les terreurs de ces interventions étrangères sous la bannière de l’Organisation des Nations Unies. Et d’ajouter que la MINUSMA a été déployée au Mali dans une atmosphère de haute contestation, ce qui en déduit le rejet de cette mission par le peuple. Et de poursuivre qu’au fil du temps, les voix les plus autorisées et les institutions de la transition s’activent pour dénoncer les manœuvres clandestines de la MINUSMA sous le label « Droits de l’homme » ; source d’une véritable instrumentalisation contre les prouesses de nos FAMa, dont la seule motivation est d’éteindre la flamme de la guerre imposée dans notre pays par l’Occident.
« En clair, la MINUSMA est une fabrication française n’ayant la moindre prétention de résorber la crise montée de toute pièce par la France et ses alliés ». C’est pourquoi, il dira qu’après dix ans de débat sur le pour ou contre de la présence de la MINUSMA au Mali, les Forces révolutionnaires et du Changement déclarent clos le débat et demandent aux autorités de la Transition le non renouvellement du mandat de la MINUSMA pour éviter le chaos provoqué par le système des Nations Unies.
Apres la lecture de la déclaration liminaire, les leaders de plusieurs organisations politiques issues des forces du changement ont pris la parole. Comme un refrain, ils ont tous clamé le départ définitif de la Minusma au Mali.
En effet, après cette énième sortie pour exiger le départ de la mission onusienne, la balle est dans le camp des autorités de la transition. Surtout que la prochaine sortie des Forces révolutionnaires et du Changement pour le même motif est prévue pour le 23 juin prochain devant les locaux de la MINUSMA. Que Dieu nous préserve des débordements des deux côtés à cette occasion.
Adama Tounkara