La stratégie de la Russie sur le front ukrainien, caractérisée par une avancée méthodique, mètre par mètre, parfois au prix de pertes humaines énormes est comparée par certains au concept de « Zerg Rush », lui-même emprunté au jeu vidéo Starcraft.
Les forces russes, autrefois avec le soutien des mercenaires du groupe Wagner, se lancent aveuglément dans des assauts suicidaires pour prendre des villes comme Bakhmout, rappelant des tactiques utilisées lors de la première guerre mondiale.
Selon des chiffres ukrainiens, plus de 411 550 russes ont déjà été envoyés à la mort ou vers une vie d’estropiés de guerre, près de la moitié des soldats russes blessés en Ukraine ayant dû être amputés.
Une enquête du média russe indépendant Meduza, basé à Riga, estime par ailleurs que 75 000 soldats russes seraient morts dans ‘l’opération spéciale’ lancée par Vladimir Poutine en Ukraine.
Le Kremlin semble avoir parfois « sacrifié » 10 000 militaires par kilomètre gagné, avec 17 000 soldats tués ou blessés pour la simple prise de la ville d’Avdiïvka. Cette tactique est qualifiée par certains experts de « charges banzaï », rappelant étrangement les assauts kamikazes japonaiss lors de la Seconde Guerre mondiale.
En Ukraine, les généraux russes, obsédés par la moindre progression, usent et abusent des vagues successives de soldats pour gagner une once de terrain, peu importe le coût en matériel et en vies humaines.Mais la Russie pourrait bientôt toucher des limites de cette stratégie si l’Occident accélère ses livraisons d’armes et de munitions à l’Ukraine. Il sera difficile de mobiliser éternellement de jeunes hommes, de les former à la guerre et de les transformer en chair à canon, dans une Russie dont l’économie est déjà en grande difficulté.