Les enseignants membres du G7 de la région de Thiès, en réunion d’urgence, fustigent, avec la dernière énergie, l’assassinat de leur collègue Alain Kali, un jeune enseignant de 30 ans mortellement poignardé le mardi 21 mai 2024, en fin d’après-midi, alors qu’il venait de dispenser ses cours à l’école élémentaire Keur Modou Ndiaye et rentrait tranquillement, par un raccourci, chez lui à Diassap, dans la commune Thiès-Nord où il vivait avec son épouse Liliane et leurs quatre enfants.
«Nous déplorons ce qui s’est passé à Thiès-Nord et dénonçons jusqu’à la dernière énergie cet acte odieux, barbare. L’enseignant, c’est un soldat du savoir. Alain Kali a été agressé et par-devers lui, tous les enseignants sont en danger. C’est pourquoi nous appelons les autorités à faire le nécessaire pour que justice soit faite», a déclaré Max Sarr, le secrétaire général du SELS/Thiès et porte-parole du jour du G7.
Pour exiger la lumière sur cette affaire, les enseignants de Thiès ont décrété pour le vendredi 24 mai 2024, à 9 h, un débrayage suivi d’un rassemblement (sit-in) devant l’inspection d’académie de Thiès. Ils comptent porter plainte contre x et se constituer partie civile.
Ces enseignants activent déjà le levier de la solidarité envers la famille du disparu. «Nous lançons un appel à tous les enseignants pour se solidariser en faveur de sa famille. Un compte a été ouvert », remarque Max Sarr, qui poursuit : « Le jour de la levée du corps, nous comptons organiser une journée morte à Thiès.»
Par ailleurs, les résultats de l’autopsie du corps de feu Alain Kali sont attendus cet après-midi.
Une délégation du ministère de l’Éducation nationale est attendue à Keur Modou Ndiaye et à Diassap, les deux localités endeuillées.