Dans un communiqué conjoint dont une copie est parvenue à Seneweb, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), le Mouvement pour l’Éthique et la Transparence (MET) et le MIAMSI-Sénégal expriment leur profonde préoccupation face à l’ampleur de la mendicité infantile dans les rues de Dakar.
Les trois organisations soulignent la situation alarmante où de nombreux enfants, souvent d’origine étrangère, dorment à ciel ouvert et mendient dans la capitale sénégalaise. Ces derniers, particulièrement vulnérables, sont exposés à de multiples dangers et vivent dans des conditions extrêmement précaires.
Ainsi, elles déplorent l’inaction des autorités compétentes, telles que le « Comité national de lutte contre la traite des personnes et le trafic Illicite de migrants, ainsi que les directions et ministères concernés. Le silence des structures étatiques face à cette situation constitue une source de préoccupation majeure pour les organisations ».
D’ailleurs, la non-application des lois sénégalaises sur la mendicité et la protection de l’enfance est particulièrement critiquée. « Le Sénégal, ayant ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant le 31 juillet 1990, s’est engagé à protéger les enfants et à leur assurer survie et développement. Malgré cela, les lois visant à protéger les enfants contre l’exploitation et la mendicité forcée ne sont pas rigoureusement appliquées », ont-elles déplorés.
Sur ce, l’ADHA, le MET et le MIAMSI appellent à une action urgente des autorités sénégalaises pour mettre fin à cette situation «inacceptable». Elles demandent par ailleurs l’application stricte des lois existantes pour protéger les enfants et les personnes vulnérables contre l’exploitation.
Ce, tout en insistant sur la nécessité d’une surveillance rigoureuse des frontières et d’une collaboration renforcée avec les pays d’origine des enfants concernés pour trouver des solutions durables. «Nous appelons à un effort collectif pour assurer que chaque enfant puisse grandir en sécurité, à l’abri de l’exploitation et de la mendicité», ont-elles conclu.