1. Chiffres
Me Aly Fall a été élu bâtonnier de l’Ordre des avocats avec 175 voix contre 78 pour son seul adversaire, Me Samba Bitèye. À 62 ans, dont 26 passés au Barreau, il prend ainsi la succession de Me Mamadou Seck.
2. Auditeur
Avant d’être avocat, Me Aly Fall a exercé pendant quelques années le métier d’auditeur. C’était une suite logique après son troisième cycle en audit à Paris. Auparavant, celui qui a décroché le bac au lycée Malick Sy de Thiès, sa ville natale, et effectué un bref passage (un an) au département de philosophie de l’UCAD, a suivi des études de droit, jusqu’à la maîtrise, à Bordeaux.
3. «Homme des grands dossiers»
Le nouveau bâtonnier s’est bâti une solide réputation, notamment en étant partie dans de grands dossiers politico-judiciaires. Il était du côté de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, totalement blanchi au bout de six mois de prison entre 2005 et 2006, dans le dossier des «chantiers de Thiès». Il a défendu l’homme d’affaires Bara Tall dans le deuxième volet de l’affaire des «chantiers de Thiès». Ainsi que le journaliste Abdou Latif Coulibaly lorsqu’il était dans le viseur du pouvoir de Wade. Et durant la traque des biens mal acquis, visant essentiellement Karim Wade, il défendait les intérêts de l’État du Sénégal. «À chaque fois, il s’en est bien sorti», s’extasie Me Macodou Ndour.
4. Joueur de handball
Avec le droit et sa famille, le handball est l’une des passions de Me Aly Fall. «Il fut un excellent joueur de handball pendant 25 ans», proclame L’Observateur. Qui signale qu’il a été capitaine de l’équipe du lycée Malick Sy et de l’US Rail de Thiès. «Après le bac, je suis parti en France où j’ai joué au handball pendant longtemps. C’est ma passion, j’ai été un grand pratiquant», acquiesce l’avocat.
5. Chargé de mission
En prenant la tête du Barreau, le Bâtonnier est en terrain connu. «Me Aly Fall a géré des missions très importantes au nom et pour le compte de l’Ordre des avocats, au Sénégal comme à l’étranger, souffle son principal associé, Me Omar Diouf. Pour la rentrée du Barreau, c’est lui qui encadrait les récipiendaires. […] Et il l’a fait pendant des années.»