Le 21 juillet dernier, après avoir suivi le combat de lutte opposant Balla Gaye 2 (vainqueur) à Tapha Tine, au marché central de Mbour, en compagnie de ses copains commerçants, le maçon O. Samb décide de rentrer chez lui. Il sera interpellé en cours de route par A. Sow qui se fait passer pour un policier en civil, narre L’Observateur.
Ce dernier lui réclame sa pièce d’identité, poursuit le journal. Mais, le maçon signale la perte de celle-ci au flic. Qui procède alors à une fouille corporelle. Bizarrement, souligne le quotidien d’information, le policier retire de la poche du maçon son téléphone portable et la somme de 8 000 F CFA, et conduit le maçon jusqu’à son patron, le nommé M. L. Sougou, qui se présente à son tour comme chef d’équipe de la police centrale de Mbour, en patrouille.
Celui-ci indique au maçon qu’il doit aller verser la somme de 12 000 F CFA au commissariat central ou leur verser sur place 6 000 F CFA pour la restitution de ses biens. O. Samb dit niet d’autant que argue-t-il, repris par L’Observateur, les supposés flics ne lui ont pas présenté leur carte professionnelle. Une vive dispute éclate alors entre les deux parties. Une foule se masse autour de la scène.
Mis au courant des faits, des passants soupçonnent un traquenard et s’acharnent sur Sougou. Ce dernier, abandonné par son acolyte, A. Sow, qui avait réussi à se faufiler pour prendre la fuite, sera sauvagement battu avant d’être livré aux vrais policiers.
Alors qu’il avait admis toutes les charges retenues contre lui à l’enquête préliminaire, le prévenu change de version à la barre du Tribunal de grande instance de Mbour. Repris par L’Observateur, Sougou déclare que « c’est au moment de boire de l’alcool avec son copain, [A. Sow] qu’il a aperçu O. Samb se battre avec d’autres délinquants. Au lieu de conduire ces derniers à la police, la foule s est acharné sur lui [par erreur]. Ce qui a contraint son ami à prendre la fuite ».
Ses déclarations n’ont pas convaincu le Procureur. Qui a requis contre lui deux ans de prison dont six mois d’emprisonnement ferme. Un réquisitoire suivi par le juge. Une peine assortie de l’obligation pour le malfaiteur de verser à la partie civile 300 000 F CFA en guise de réparation.