En 2023, S. Sall, une célèbre commerçante, remettait 6 millions de francs CFA à M. Cissé. Le charlatan devait «stabiliser» son mariage et «faire prospérer» son commerce. C’est ainsi qu’elle lui a versé un premier acompte de 2 millions pour l’achat de mercure, rembobine L’Observateur. Le journal précise que Cissé ne tardera pas à se signaler à sa cliente, lui demandant «d’acheter une grande valise, une bague en argent, et un cadenas» avant de s’enfermer avec elle dans la chambre de celle-ci pour «des invocations» :
«[La clientèle] va découvrir à sa grande surprise, que la valise en question s’est soudainement remplie de liasses de billets de banque. Seulement, la dame, [se croyant déjà millionnaire], n’aura pas davantage de temps pour savourer l’instant magique [puisque] M. Cissé lui demande aussitôt de refermer la valise qu’elle doit soigneusement garder […] en attendant l’aval des esprits pour pouvoir utiliser cette manne financière», poursuit la source.
Pour mieux ferrer sa proie, ajoute le quotidien d’information, le charlatan convie nuitamment la commerçante «pour une séance de prières mystiques aux fins de sauver son mariage qui [battait de l’aile]». Rendez-vous est donc pris «dans une forêt située à la lisière de Ngaparou et Nguérigne». Sur place, la dame, reprise par L’Obs, croit «échanger avec des [être invisibles] qui lui ont promis que son activité commerciale sera fructueuse et que son ménage retrouvera une constante stabilité». La commerçante remet par la suite 4 millions au charlatan, en plusieurs versements.
Non seulement S. Sall a divorcé avec son mari européen mais aussi son commerce a fait faillite. Comble de malchance, les billets de banque contenus dans la valise se sont «mystérieusement» volatilisés, avance le journal du Groupe futurs médias. Dépassée par la tournure des événements, elle tente de joindre M. Cissé. En vain. C’est alors que la commerçante décide de porter plainte à la Brigade de Ngaparou. L’enquête a abouti à l’arrestation du mis en cause. Qui déclare n’avoir reçu que 4 millions de la part de la plaignante. Reconnaissant partiellement les faits, il soutient avoir été «abusé» par ses collaborateurs ghanéens, «qui ont disparu» avec l’argent de S. Sall. Le charlatan a été déféré vendredi au Parquet de Mbour, conclut L’Obs.