« L’avenir immédiat judiciaire et électoral (d’Ousmane Sonko) me semble compliqué », a affirmé le directeur de publication de « Jeune Afrique » ce dimanche dans le « Grand Jury » de la RFM.
Le fait que le leader de Pastef, malgré sa condamnation, se trouve toujours chez lui fait penser à Marwane Ben Yahmed que « le pouvoir lui-même ne sait pas très bien quoi faire avec lui ». « Lui-même a l’air hésiter entre se rendre et ne pas se rendre », rajoute-t-il.
Toutefois, le journaliste pense que le maire de Ziguinchor, « dans sa trajectoire personnelle, préférerait peut-être être arrêté ».
S’agissant de l’avenir d’Ousmane Sonko, Marwane Ben Yahmed dit avoir du mal à comprendre qu’un justiciable puisse décider de ne pas répondre à la justice. Une posture que le journaliste trouve « bancale ». Sans donner d’appréciation sur les condamnations de Sonko, Marwane Ben Yahmed estime que dans le procès qui a opposé le maire de Ziguinchor à Mame Mbaye Niang, le leader de Pastef « a fait n’importe quoi » et « a tendu le bâton pour se faire battre ».
Par ailleurs, le patron de « JA » a fustigé le discours « jusqu’au-boutiste » d’Ousmane Sonko. « Lui a engagé un bras de fer très violent. Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. Il n’a pas été bon dans l’élévation du niveau du débat. N’importe où ailleurs en Afrique, il aurait été incarcéré sur ses seules déclarations et menaces de mort ».
Ousmane Sonko récolte donc le fruit du bras de fer « violent » engagé, d’après le journaliste. Un rapport de force dans lequel le leader de Pastef risque de se retrouver seul. « Je crains qu’il se retrouve seul », prévient Ben Yahmed, au vu de la situation actuelle où le combat contre le troisième mandat n’existe plus.
Pour le journaliste, l’heure est plutôt au discours de projet, à l’heure où le Sénégal s’apprête à exploiter son gaz.