La multinationale chute au Mali dans les chiffres depuis l’arrêt d’émission de ses tickets. Un retour de sa clientèle est-il encore envisageable ?
Plusieurs administrations publiques ont été sevrées de dotation en carburant avec les mesures de réduction du train de vie de l’Etat. Il en résulte une rareté des tickets d’essence et la circulation d’une fausse série avec de gros désagréments pour la représentation de la multinationale Shell au Mali. C’est dans le but de déceler la provenance des faux tickets et de sécuriser le système que SHELL a envoyé un courrier formel à sa clientèle en indiquant son intention de suspendre la collaboration les liant.
Sauf que plusieurs partenaires traditionnelles – dont l’organe législatif transitoire du Mali parmi tant d’autres – se trouvent déjà dans d’une logique de rupture définitive en se passant des services de son allié pétrolier. Ils lui préfèrent notamment le Groupe Yara Oil, qui a pris les devants et s’est installé dans des structures comme la CMSS ayant déjà effectué son virage du jaune au vert. Les indicateurs paraissent ainsi au vert pour l’opérateur pétrolier malien qui renforce sa présence sur le marché en même Shell, selon des sources concordantes, tire au clair la piraterie dont elle a été victime. S’annonce dès lors son come-back et une tentative de retourner vers une clientèle qui semble l’avoir lâché en plein vol. La multinationale saura-t-elle reconquérir ses parts du marché ? Le temps nous dira surtout dans un contexte où Oryx a perdu son quasi-monopole de l’administration malgré un changement poussé de son identité visuelle.
A. KEÏTA