Il aurait trouvé un accord à l’amiable avec les mis en cause, acceptant d’encaisser de ces derniers 250 millions de francs CFA à la place des 3 milliards 499 millions qu’il leur réclamait. «Un procès-verbal de conciliation a été signé et sera entériné devant le tribunal de grande instance le 18 juillet», précise Les Échos, qui donne l’information dans son édition de ce lundi 15 juillet.
Renvoyée à plusieurs reprises, l’affaire a été évoquée mercredi dernier, renseigne le journal. Dans sa plaidoirie, rembobine la source, l’avocate de la défense, Me Fatimata Sall, a estimé que Pierre Goudiaby Atépa n’a pas qualité à porter plainte contre ses clients, pour exercice illégal de la profession d’architecte, lui-même n’étant pas membre de l’ordre. «C’est le président de l’ordre qui a qualité à agir», a rappelé la robe noire lors des débats dont le verdict est annoncé pour le 25 juillet.
Si les parties ne reviennent pas sur leur accord à l’amiable et que la justice ne s’y oppose pas, le dossier sera donc classé avant cette date.
Les sociétés mises en cause sont Sichuan Coltd Sarl, CGCOC Group et Sénégal Coltd Sarl, la joint-venture créée par les deux premières entreprises, qui sont chinoises. Avec Atépa comme maître d’œuvre, elles avaient réalisé, en tant qu’entrepreneur, la première phase de l’érection d’un site pour l’Agence de promotion des sites industriels (Aprosi).
La phase initiale bouclée, les plans de Atépa devenaient la propriété de l’Aprosi, selon les Échos. Au moment d’entamer la seconde étape du projet, l’Agence poursuit avec les Chinois et écarte l’architecte.
Ce dernier proteste, pointant que ce sont ses plans et ses maquettes qui sont utilisés. Plusieurs procédures d’opposition infructueuses plus tard, Atépa finit par saisir le tribunal correctionnel avant de se désister avec l’espoir de toucher 250 millions de francs CFA, faute de pouvoir encaisser les 3,4 milliards espérés au départ.