Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), Womanager, une association promouvant le bien-être social, le changement de comportement, a organisé à son siège une conférence-débat autour du thème : « Combattre les violences sexuelles et sexistes en donnant la parole aux femmes et filles déplacées en situation de handicap ». C’était sous l’égide de sa directrice, Ténin Samaké.
Initiée par Womanager et soutenue par l’Ambassade de Canada au Mali, cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) célébrée chaque année du 25 novembre au 10 décembre. Cette campagne offre l’occasion de dénoncer, de prendre la parole, de s’informer et de renouveler l’engagement des uns et des autres à mettre fin aux VBG sous toutes ses formes.
Placé sous le thème : « Combattre les violences sexuelles et sexistes en donnant la parole aux femmes et filles déplacées en situation de handicap », cette campagne a pour but de donner la parole aux femmes et filles déplacées en situation de handicap », a indiqué Ténin Samaké, directrice de Womanager, une association promouvant le bien-être social, le changement de comportement. « C’est un groupe social qui n’est pas très écouté et très vulnérable. Nous avons dit qu’il faut leur donner la parole et de prendre en compte leur besoin et leur attente », a-t-elle expliqué.
Sachant que tout le monde à un rôle à jouer, Mawiya Abdourahman, chargée d’Affaire de l’Ambassade de Canada au Mali, a encouragé la population à contribuer à la campagne contre les VBG. « Le Canada croit fortement à l’égalité des genres et au respect des droits des femmes et des filles. C’est pour cette raison que nous appuyons cette initiative de Womanager », a-t-elle expliqué.
A l’en croire, malgré l’adoption de la politique nationale genre au Mali et les autres textes connexes en lien avec les droits de la femme, la situation des droits de la femme n’est pas reluisant car les inégalités liées au genre perdurent dans presque tous les secteurs de la vie. « Les femmes ainsi que les filles en situation de handicap sont trois fois plus susceptibles d’être victimes de violences sexuelles et domestiques », a souligné Mawiya Abdourahman.
La prise en compte de la dimension genre dans les politiques publiques
Le thème : a été débattu par un panel composé de Maïga Aminata Traoré, présidente de l’Association malienne pour protection des personnes atteintes d’albinisme (AMPA-Mali), Tiémoko Traoré, administrateur social et gestionnaire des sites des déplacés à Bamako, Mariam Sogoré, présidente de l’Association pour le renforcement des capacités des personnes handicapées (ARCAPH) et la Commissaire principal Assitan Traoré, responsable centre Djiguiya one stop center de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre à la police nationale.
Les panélistes ont plaidé pour la prise en compte de la dimension genre dans les politiques publiques et la mise en œuvre de la convention des personnes handicapées ratifiée par le Mali. Il faut ajouter que le thème mondial 2023 est : « Tous unis ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ». Une thématique qui démontre l’importance que la communauté internationale accorde à la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.
Débutée le 25 novembre, la campagne se poursuivra jusqu’au 10 décembre sur toutes les plateformes de Womanager.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net