Au Mali, le Colonel Assimi Goïta a reçu en début de semaine un rapport d’audit final sur le secteur minier. Le document dont le contenu n’a pas été rendu officiel fait état de plusieurs irrégularités et un manque à gagner de 300 à 600 milliards FCFA pour l’Etat, selon le ministre de l’économie et des finances.
Le document révèle plusieurs irrégularités à corriger dans le secteur minier. Pour le Ministre de l’économie et des finances, les innovations apportées permettront à l’État de recouvrer un manque à gagner de plusieurs centaines de milliards de FCFA par rapport au contenu local. « Nous pensons que le manque à gagner tourne autour de 300 à 600 milliards FCFA », a déclaré le ministre de l’économie, ajoutant que « si ces faits sont établis, l’Etat va entrer en négociation avec les sociétés minières et de recouvrer ce qui peut être recouvré. Il est possible que nous obtenions 300 à 400 milliards FCFA ».
Déjà, le ministre Alousseini Sanoui indique que l’objectif des négociations n’est pas de casser les emplois ou des contrats avec les sociétés minières qui, selon lui, permettent déjà au Mali d’avoir 1900 milliards FCFA de chiffre d’affaire et 241 milliards FCFA de contribution dans le contenu local. Le ministre de l’économie et des finances reconnait que les entreprises minières font déjà des belles choses qui peuvent être améliorées.
Nouveau code minier promulgué
Pour générer plus de ressources par le secteur minier, le président de la Transition a commandité la révision du Code minier et l’audit du secteur, conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR). Au terme de cet audit, le Mali s’est doté d’un code minier et une loi sur le contenu local du secteur minier qui ont été promulgués par le Président de transition, le colonel Assimi Goïta, en début de semaine. Selon le ministre des mines, le Pr Mamadou Keïta, le nouveau code minier prévoit que les titres miniers soient signés par plusieurs départements ministériels. Pour lui, cela contribuera à accroitre la transparence dans la gouvernance de ce secteur stratégique pour l’économie malienne. Egalement, annonce-t-il, le code prend en compte le traitement par pesage. Ce qui n’était pas prévu dans l’ancien texte. Les autorités maliennes espèrent que les changements dans le secteur minier pourraient permettre des avancées qui capteront des revenus substantiels pour le Mali.
Toujours, le nouveau code minier oblige les étrangers qui veulent s’installer au Mali de s’associer à des Maliens qui vont garder 51% des parts. L’objectif recherché par les autorités est de créer plus de valeur ajoutée sur place et de permettre un transfert de compétences au Mali afin de développer beaucoup d’activités sur toute la chaîne de l’activité minière. Le secteur minier à lui seul représente près de 2000 milliards FCFA de chiffre d’affaires par an. Les statistiques indiquent que les achats à l’international représentent environ 650 milliards FCFA contre seulement 250 milliards FCFA au niveau national.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net