Trois Casques bleus de la mission de l’Onu au Mali ont été tués et cinq autres blessés mardi 21 février dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le centre du pays.
La Minusma n’a pas précisé les nationalités des victimes, mais selon des informations d’APA, elles appartiennent au contingent sénégalais déployé dans le centre du Mali en proie à une insurrection jihadiste partie du nord depuis plus d’une décennie.
La patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a heurté un engin explosif improvisé (IED) dans le centre du pays, selon un bilan provisoire fourni par la mission onusienne au Mali.
Cette insécurité liée aux activités de groupes liés à Al Qaïda ou à l’Etat islamiques a été à l’origine du renversement du pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 par des colonels. Ces mêmes militaires ont destitué le président de la transition et son premier ministre neuf mois plus tard et ont installé l’un d’entre eux, le Colonel Assimi Goïta au pouvoir.
Depuis, les relations diplomatiques entre le Mali et la France se sont détériorées. Bamako qui accuse Paris de l’avoir abandonné en plein vol dans la lutte contre le terrorisme, après qu’Emmanuel Macron a annoncé la réorganisation de Barkhane, s’est rapproché de Moscou. Dans la foulée, le recours aux mercenaires du groupe paramilitaire russe, Wagner a précipité le départ définitif des soldats français du Mali.
En juin dernier, lors du renouvellement du mandat de la Minusma, Bamako s’est opposé à la poursuite des opérations françaises en faveur de la mission onusienne.
AC/cgd/APA