Cette mosquée, inscrite sur la liste du patrimoine mondial en danger de l’UNESCO depuis 2016, est non seulement un symbole de la richesse architecturale du Mali, mais aussi un centre historique d’apprentissage islamique.
Le plâtrage annuel de la Grande Mosquée de Djenné renforce les liens communautaires et préserve le patrimoine culturel du Mali.
Le dimanche dernier, les habitants de Djenné, au Mali, ont participé au rituel annuel de plâtrage de la Grande Mosquée de la ville, une étape cruciale dans la préservation de ce monument emblématique, considéré comme le plus grand édifice en briques de terre crue au monde.
Cette mosquée, inscrite sur la liste du patrimoine mondial en danger de l’UNESCO depuis 2016, est non seulement un symbole de la richesse architecturale du Mali, mais aussi un centre historique d’apprentissage islamique.
La ville de Djenné et sa mosquée font face à des défis constants, notamment en raison de l’insécurité persistante dans la région centrale du pays. Depuis que le nord du Mali a été pris en main par des rebelles islamistes en 2012, l’instabilité s’est progressivement étendue au centre et au sud du pays. Cependant, malgré ces défis, les habitants de Djenné restent déterminés à préserver leur patrimoine culturel.
Chaque année, avant le début de la saison des pluies en juin, la mosquée de Djenné doit être replâtrée pour éviter sa détérioration. Cet acte de préservation est accompli par toute la communauté, hommes, femmes et enfants, dans un esprit de solidarité et de transmission intergénérationnelle.
Amadou Ampate Cissé, résident de Djenné, exprime la signification profonde de cet événement en déclarant que « le plâtrage de la mosquée est un symbole de paix. Les pauvres, les riches, tout le monde est là pour cette activité. Nous continuerons cette tradition de génération en génération. »
Traditionnellement, les hommes et les garçons sont responsables de grimper sur la mosquée et d’appliquer la nouvelle couche de terre, tandis que les femmes et les filles s’occupent de fournir de l’eau pour mélanger avec de l’argile afin de produire le plâtre nécessaire.
Malgré les défis sécuritaires et économiques auxquels Djenné est confronté, le maintien de ce rituel est considéré comme essentiel pour préserver l’identité culturelle et religieuse de la ville.
Moussa Moriba Diakité, responsable de la mission culturelle de Djenné, souligne l’importance de cet événement en déclarant que « la préservation de la mosquée doit continuer à tout prix afin de préserver le patrimoine culturel du pays. »
En dépit de la diminution du tourisme dans la région en raison de l’insécurité persistante, le plâtrage annuel de la Grande Mosquée de Djenné reste un symbole de résilience et de dévouement envers la préservation du riche patrimoine culturel du Mali.