Problèmes de gestion des stocks, de planification ? Sollicités par RFI, ni le ministère malien des Transports, ni les responsables en charge des activités aéronautiques nationales n’ont fourni d’explications sur les causes de cette pénurie. L’Asecna, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, indique avoir été informée, mais ne pas disposer non plus d’explications officielles. « Il y a des informations qui relèvent de la souveraineté nationale et qui ne sont pas accessibles, explique un haut cadre de l’Asecna, mais il s’agit essentiellement de questions de gouvernance liées au transport et à la logistique. »
Les compagnies doivent s’organiser pour l’approvisionnement
Cet expert de l’agence de navigation aérienne africaine pointe notamment les contraintes liées à la dégradation du contexte sécuritaire dans le pays. « Des convois qui prenaient cinq jours pour acheminer le kérosène à Bamako depuis certains ports de la côte prennent maintenant deux semaines parce qu’il faut des escortes militaires », détaille encore cette source.
Cette pénurie d’une semaine pénalise évidemment les passagers qui avaient prévu des voyages personnels ou professionnels mais aussi les entreprises qui utilisent le fret aérien pour transporter leurs marchandises.
L’aéroport de Bamako continue toutefois de fonctionner, à charge pour les compagnies de s’organiser différemment pour que leurs appareils disposent de carburant. En octobre dernier, le stock de kérosène disponible pour les compagnies aériennes avait été divisé par deux pendant quelques jours. Il s’agissait alors de travaux sur le dépôt de carburant de l’aéroport.