L’ancien premier, Modibo Sidibé, a salué l’initiative du ministre des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop, de faire de la diplomatie culturelle l’un des axes du développement du Mali.
Il y a une semaine, le Ministre des affaires étrangères a lancé la première rentrée diplomatique dans la région de Ségou sous le thème de la diplomatie culturelle. L’initiative du département des affaires étrangères réjouit l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, qui a loué, dans une contribution, le choix de la diplomatie culturelle parmi les huit dimensions devant ouvrir une nouvelle étape de la trajectoire diplomatique du Mali. Cette rentrée diplomatique en dehors de la capitale malienne réveille les vieux souvenirs de Modibo Sidibé à l’époque où il occupait le portefeuille des Affaires étrangères. Selon lui, la 9ème Conférence des Ambassadeurs en 1998 sur le « Cadre de politique extérieure et de coopération économique et culturelle » avait prôné le réajustement de la diplomatie autour d’orientations claires. Celles-ci, selon l’ex-chef de la diplomatie malienne, portaient sur la promotion des intérêts, la présence du Mali et celle de l’Afrique sur le plan international. Pour ce faire, la diplomatie se déployait autour des priorités comme « la sécurité et la paix, l’intégration, le développement, la protection et la promotion des Maliens de l’extérieur, la démocratie et les droits de l’Homme et enfin, la conception et les valeurs maliennes pour une présence culturelle».
Pour Modibo Sidibé, le Mali étant héritier d’un passé culturel et civilisationnel prestigieux, la dimension culturelle doit être inséparable à son développement et permettre au pays de s’ouvrir au reste du monde. « Une diplomatie culturelle devra désormais assurer notre présence dans le champ des échanges culturels véritables- et non à sens unique. Cela est indispensable à l’enrichissement mutuel des peuples », a déclaré le président des FARE. Poursuivant dans ce registre, il a exhorté les autorités à s’appuyer sur la refondation pour impulser un nouvelle dynamique à la diplomatie culturelle qui, selon lui, doit conduire une stratégie de développement, de protection et de promotion de la culture et des valeurs du Mali. « Cette action se fondera sur la solidarité avec d’autres cultures au nom de la nécessaire exception culturelle pour tous. Les missions diplomatiques et consulaires doivent être plus dynamiques et être promotrices des produits culturels maliens (peinture, musique, littérature, artisanat…), de réseaux denses d’échanges artistiques, scientifiques et universitaires », a ajouté l’ancien ministre des affaires étrangères des années 1998. Concluant que la nouvelle dynamique enclenchée par le Ministère des affaires étrangères renforce sa conviction de toujours que le Mali dispose d’un potentiel et une capacité à développer une industrie culturelle, source d’une croissance qualitative, forte et durable.
Siaka DIAMOUTENE